Tu n’as jamais pu te plaindre de la place que tu avais dans la société. Certains peuvent dire qu’elle aurait pu être mieux, d’autres pourraient très justement argumenter qu’elle aurait pu être bien pire. Tu es née il y a 19 ans de cela, un triste 8 mars. Tu es née après ton frère Abaddon, qui dès le départ ne semblait pas franchement satisfait avec cette nouvelle présence. Du haut de ses trois ans, il te trouvait tout à fait inutile, en fait. Un bébé, cela ne fait pas grand-chose à part demander, toujours et encore. Tu avais besoin que l’on s’occupe de toi, en toute logique, tu n’avais que quelques mois. Mais déjà, il voyait en toi un fardeau. Tu ne pouvais pas jouer avec lui, tu ne pouvais pas le distraire, tout ce que tu semblais pouvoir faire était de le réveiller au milieu de sa sieste. Lorsque vous avez grandi tous les deux, il a dû se rendre compte que sa première impression de toi était la bonne. Tu ne servais pas à grand-chose, tu étais inintéressante et tu ne méritais pas qu’il t’octroi ne serait-ce que quelques secondes de son précieux temps. Cela te blessait profondément, parce que tu aurais vraiment aimé avoir un grand-frère qui t’aurais protégée, avec qui jouer, avec qui discuter. Sauf que l’indifférence de ton aîné avait rapidement refroidi tes ardeurs, et tu souffres de son rejet depuis ta petite enfance. Une chance que Lorcan est rapidement entré dans ta vie, parce que sans son amour fraternel et l’amitié fusionnelle que vous aviez, tu aurais déprimé.

Compte tenu de ta mauvaise relation avec ton frère aîné, on aurait pu croire que tu aurais fait des efforts pour te rapprocher de ta demi-sœur, Faye. L’arrivée de cette adorable petite rousse voulait dire, pour toi, une potentielle confidente et partenaire de jeu et ce, pour toujours. Mais, trop timide, tu n’as jamais vraiment réussi à faire le pas et à aller engager une relation avec elle. De plus, ton père ne t’aidait pas vraiment dans cette direction, t’interdisant formellement sous peine de représailles d’aller la voir et d’engager la conversation. Selon lui, elle n’était pas digne de toi et de ton frère et tu devais l’éviter à tout prix. Jeune enfant, tu ne voulais pas décevoir ton père et tu l’avais écouté, le laissant jouer avec ton cerveau et des idées. Il avait réussi à corrompre les bons sentiments que tu avais eus au départ pour Faye, et elle a beaucoup souffert de ton rejet. Après le lavage de cerveau de ton père, tu as fui cette autre petite fille, l’évitant dans les couloirs et fuyant dès qu’une confrontation s’approchait. À l’époque, tu ne comprenais pas vraiment pourquoi tu agissais ainsi : tout ce que tu savais, c’est que tu respectais la volonté de ton père, et c’était suffisant pour toi.

Ton enfance s’est passée à peu près de cette façon. Ton frère t’évitait et toi, tu évitais ta demi-sœur. Tu passais le plus clair de ton temps avec Lorcan, que tu appelais ton jumeau. Jumeau de cœur, évidemment, mais vous vous entendiez si bien que vous auriez réellement pu l’être. Il te complétait, il était une autre partie de toi et tu n’arrivais tout simplement pas à imaginer le monde sans lui, sans sa petite touche personnelle. Perdue dans le monde que vous aviez créé ensemble pour vous extraire de la réalité, tu en oubliais presque l’attitude indifférente de ton frère à ton égard et la souffrance que tu voyais dans les yeux de Faye lorsque tu la fuyais, souffrance que tu te faisais un devoir d’ignorer et d’oublier. Tu le devais, sinon tu devrais aller lui parler pour la consoler, et cela en revenait à trahir la promesse que tu avais fait à ton père : ne pas aller la voir. Jamais. Elle a fini par être envoyée chez les Ravenclaw, et tu ne l’as revu qu’à Poudlard par la suite, où ton mauvais comportement et toutes les fautes que tu avais fait dans ta relation avec elle – ou l’absence de relation – te reviendraient en pleine figure et te ferait culpabiliser.

La guerre, la Rébellion, tu ne l’as pas vraiment vu. Tu sais qu’elle a eu lieu, bien sûr, mais tu avais sept ans alors. Tu n’étais qu’une enfant, et tes parents ont tenté de te protéger le plus possible des horreurs qui avaient lieur dans les rues. Ils te répétaient que le roi et la reine ne laisseraient jamais un massacre comme cela continuer, que la guerre allait bientôt se terminer et que la paix et l’ordre reviendraient, comme avant, grâce à eux. Plus personne ne mourrait grâce à la royauté, c’est ce que tu avais compris du haut de tes sept ans. Tes proches ont tous gardé leur tête, ce qui était bien, et la vie a finalement retrouvé son cours. Comme s’il ne s’était rien passé, dans ton cas.

À 14 ans, comme tout le monde, tu es entrée à Poudlard. Tu étais vue comme une fille de bonne famille, pure et sage, et tous t’appréciaient et te respectaient. Tu fus répartie à Serdaigle, une fierté personnelle, et tous t’accueillir dans ta nouvelle maison à bras grands ouverts. Studieuse, tu prenais plaisir à aider tes camarades à comprendre des notions plus compliquées puisque tu étais relativement douée dans à peu près tous les domaines. Tu visais l’excellence, mais tu étais modeste et tu avais un grand cœur, et tu ne voulais pas écraser les autres dans ta quête pour le sommet. Au contraire, tu voulais les aider à atteindre leurs rêves, eux aussi, et tu te fis beaucoup d’amis ainsi, même si tu étais douce et relativement effacée, certains diront même coincée. Ce n’était pas faux. Tu fus remarquée par les Morganes de Fer et tu portes désormais leur bague à ton doigt. Ta vie à Poudlard se portait à merveille. Tu es sortie très brièvement avec quelques garçons, mais aucune histoire n’est allée plus loin qu’un baiser chaste sur la joue. Tu te réservais pour un homme que tu aimerais et qui t’aimerait en retour. Il y en avait bien un qui te troublait – Felix (futur scénario), qu’il s’appelait ? – un Serpentard qui ne parlait pas beaucoup et semblait plutôt froid, en fait. Mais dès que vos regards se croisaient, tu voyais qu’il te comprenait. Ce n’était qu’une impression, mais elle était tenace, et tu avais l’impression que tu aurais pu aller lui parler de tout. Et il avait ces petits sourires en coin, lorsque vous vous croisiez. Tu n’aurais su le définir. Mais sa présence avait quelque chose de rassurant, comme si tu n’étais pas seule au monde, comme si les sentiments que tu avais étaient justifiés, en quelque sorte. Tu n’y comprenais pas grand-chose, mais cela te plaisait, d’avoir l’impression d’être ainsi comprise. Même par un inconnu.

C’est alors que tu as rencontré Aegon Blackfyre. N’importe quelle fille sainte d’esprit ayant ta réputation serait partie en courant en le voyant arriver. Les filles comme toi ne traînaient pas avec les garçons comme lui, et toi plus que quiconque aurait dû le savoir. Sauf qu’il semblait si différent de toutes les rumeurs que tu avais entendu que cela piqua ta curiosité et te fit rester à ses côtés juste un instant de trop. Un instant de trop pour qu’il réussisse à se frayer un chemin jusqu’à ton cœur et à l’attendrir. Il voulait se repentir, disait-il. Il s’en voulait pour ses actions passées, plaidait-il. Il voulait retourner sur le droit chemin, suppliait-il. Il avait l’air tellement vrai, tellement sincère que tu n’as pas pu lui dire non. Tu n’as pas pu le jeter en dehors de ton existence. Non, il a fallu que petit à petit il s’installe dans ton cœur, qu’il se fraye une place là où personne n’avait réussi avant lui. À force de belles paroles et d’attentions particulièrement romantiques et attendrissantes, il avait fini par t’avoir, toi et ton cœur. Sauf qu’il s’est avéré que ce n’était pas ce qu’il voulait. Il voulait avoir ta vertu, ta fleur que tu protégeais ardemment depuis quelques années. Celle qui te permettait d’avoir une si bonne réputation, d’être si bien vue de tous. Et lorsque c’est arrivé, tu t’étais dit qu’Aegon était quelqu’un de bien, et qu’il te respecterait là-dedans, ne criant pas sur tous les toits que tu avais perdu ta virginité. Ce que tu n’avais pas compris, c’est qu’il ne t’avait jamais respectée, et qu’il ne commencerait certainement pas maintenant qu’il avait atteint son but.  

Il t’a détruite. Littéralement. Tu as fini par apprendre que tu avais vécu dans un mensonge pendant quelques mois, que tout l’amour que tu pensais qu’il te portait n’était que foutaises et qu’il ne t’avait fait la cour que pour te faire perdre ta virginité, et ce pour un stupide et puéril pari, avec à la clé des gallions dont il n’avait même pas besoin. Il t’avait brisé le cœur pour le simple plaisir de le faire, pour prouver à tous qu’il en était capable. Il t’avait brisé toi au passage, mais tu n’étais que des dommages collatéraux au bonheur que te voler ta vertu lui avait probablement procuré. Je ne parle pas de la nuit en tant que tel, mais simplement le fait d’assurer sa suprématie en tant que briseur de cœurs. C’est lui qui avait réussi à te faire craquer, et personne d’autre. La suite n’est qu’un interminable cauchemar. La disgrâce, la honte, les moqueries. Tous ont appris à quel point tu étais innocente, dans tous les sens du terme. Tu avais honte de toi-même et de ta naïveté qui t’avait jeté dans un abîme de désespoir. La réputation que tu t’étais forgée avait complètement disparue, et avec elle, à peu près toutes les personnes que tu considérais comme tes amis. Tous se retournent désormais à ton passage, et tous ricanent. Tous. Tu les entends chuchoter, tu les entends te traiter de tous les noms, et tu te demandes ce que tu as bien pu faire de mal à part tomber amoureuse. N’était-ce pas ce que toutes les filles faisaient, un jour ou l’autre ? Pourquoi devais-tu payer le prix de ton ignorance et du vil comportement d’Aegon ? De ses mensonges constants, de ses moqueries, de ses insultes qui t’écorchaient à vif ?  Ah, désolée. C’était Aegon Blackfyre. Voilà pourquoi.

Il y avait le rejet d'une personne qui te blessait plus que celui des autres. Depuis le scandale, Felix semblait se tenir avec Blackfyre encore plus qu'avant, le suivant dans ses moqueries. Tu vois bien qu'il se force à t'insulter, que les mots sont là mais que l'âme n'y est pas. Il semble sujet à une douleur immense dès qu'il te voit, et il te fuit autant que possible, se réfugiant sous une masse d'insultes vides de sens et de ricanements supposément mesquins. Tu ne comprends pas. Tu pensais qu'il serait de ton côté, au moins. Tu pensais que vous vous compreniez, que vous aviez cette connexion secrète, rien qu'à vous. Peut-être étais-tu véritablement aussi conne et naïve que tous semblent le prétendent. Peut-être que ça aussi, ce n'était que dans ta tête. Et cela te faisait atrocement souffrir.

Au moins, maintenant, tu connaissais tes vrais amis, et certains se sont ralliés à ta cause, par pitié ou juste parce qu’ils n’aimaient pas la façon dont Aegon traitait les gens. Tu connais maintenant les gens qui t’apprécieront toujours, quoiqu’il arrive, parce qu’ils t’aiment pour toi, pas pour ta famille ou pour ta réputation. Ces gens-là ne veulent rien de toi, si ce n’est que ton affection et ton soutien moral. Ton amitié, ton amour. Ils ne veulent pas de faveurs, ou d’argent, ou de passes droits. Tout ce qu’ils veulent, c’est que tu sois leur amie, comme ils sont les tiens. Tu ne sauras jamais comment les remercier d’être tout simplement là pour toi, même si dans certains cas, comme Richard, c’était totalement inattendu. Mais tu étais désespérée, brisée et perdue, et tu avais besoin de surprises comme lui dans ta vie. L’autre surprise, c’était que tu avais un admirateur secret. Enfin, cela durait depuis un moment déjà, mais tu appréciais cette attention encore plus qu’avant. Des fleurs sur ton lit, quelque chose à manger sur ta table de chevet, tu avais toujours des surprises en entrant dans ta chambre. Tu n’as jamais su de qui il s’agissait, mais tu ne pouvais que le remercier de ces attentions qui te faisaient sourire en ces temps sombres.

Tu avais néanmoins un regret, dans tout cela. Faye. Ta demi-sœur que tu avais ignorée pendant si longtemps et qui avait souffert de ton rejet. Tu n’avais rien fait pour elle, et maintenant, tu commences à comprendre que ton père n’avait pas raison. Tu n’aurais pas dû la fuir, tu aurais dû l’aider, lui parler, aller la voir. Tu voulais avoir une petite sœur, quitte à ne pas vraiment avoir de grand frère, et tu ne lui avais pas permis de faire ses preuves. Tu voulais te rattraper, maintenant que tu comprenais que tu avais mal agis sous l’influence de ton père. Mais comment ? Comment rattraper des années où tu l’avais fui, ignorée et laissée seule ? Comment rattraper toute cette souffrance que tu lui avais fait vivre ? Surtout que, alors que tu t’arrangeais simplement pour ne pas lui parler, Abaddon, quant à lui, la torturait purement et simplement. Il faudrait que tu trouves une façon de te rattraper pour cela aussi. Vous aviez été une fratrie très désunie, et il était temps que tu te réconcilies avec une partie d’entre elle.

Félicitations, petit padawan, tu es officiellement validé(e) ! Toute ta laïfe, t'as attendu que cet instant pas vrai ?  Bref, tu fais officiellement partie de la grande famille qu'est Bloody Hell et on est ravis de te compter parmi nous !

Toutefois, ton inscription (et ton intégration) ne sera que plus complète en faisant les deux-trois trucs obligatoires qui suivent la validation. Pas de soucis, ça dure cinq minutes et après, t'es lâché(e) dans la jungle, bby.  Mais tu peux toujours nous mpotter si tu es perdu(e)   

Tout d'abord, il te faudra remplir les registres afin de permettre au staff de savoir qui tu es et ce que tu fais (big brother is watching you.  ) N'hésite pas à aller vérifier ça et là si l'équipe administrative a bien fait son job ! Après ça, il te manque plus que des liens, éventuellement un scénario et des rps ! Entre deux rédactions, n'hésite pas à venir flooder et jouer avec nous ! Et si jamais tu dois partir, passe par les absents, tu serais un amour !
Bref, bienvenue, félicitations, on t'aime, merci.