"Leone concentre toi !" Son père soupire devant son inattention, par la fenêtre il voit la forêt s'étendre à perte de vue, les oiseaux s'envoler par-dessus les pins fraichement perler par la rosée du matin, le soleil est à peine lever et pourtant au lieu d'être dans son lit, Leone reçoit des leçons de son père, il sait que c'est important , qu'il ne doit pas prendre ça a la légère mais il était dur pour ce garçon de dix ans de rester éveiller à une heure aussi matinale, de ne pas être déconcerte par les bruits du dehors, par l'appel de la nature. Il aurait préféré courir à perte de champ, se rouler dans l'herbe, jouer avec ses frères et soeur, courir avec les chiens, monter à cheval et surtout retrouver siv aller voler des fruits dans le verger avec elle, rendre fou son frère Lief, mettre à sac la cuisine, se rendre malade en mangeant une montagne de bonbon. Mais non à la place on lui parlait d'honneur, de devoir, d'égalité, de pitié. Qu'il était important de construire un monde où tout le monde aurait sa place, où personne ne serait supérieur à un autre. Tous ces idéaux Léone les partageait, il voulait se battre, il voulait renverser la monarchie. "Oui père, j'ai compris !" Il regarde son paternel avec amour et fierté du coin de l'oeil, grand et fort malgré le visage tire par la fatigue, Léone se dit que plus tard il aimerait être comme lui. « C'est bon pour ce matin, tu peux y aller » « Merci père » Léone se lève et file directement à l'écurie voir Samson son cheval, aussi gris que la cendre, Léone l'avait depuis qu'il était tout petit, combien de fois il avait chevauché avec lui, cape et épée à la main, s'imaginant renverser la royauté ainsi, des rêves bien innocents maintenant il commençait à comprendre que ce ne serait pas si facile. Bien qu'il est gardé un côté enfantin Léone avait mûrit plus vite pour certaine chose surtout en ce qui concernait la résistance. Bien que ses frères et soeurs aient été élevé pareil, il était le seul à être aussi engagé pour cette cause. Il pensait à Pavel qui se renfermait un peu plus chaque jour, qui fuyait le monde et passait son temps avec les animaux. Les Vasirilis étaient une famille qui était les amis de la faune et de la flore mais les humains étaient tout aussi importants pour Léone, il espérait juste qu'un jour son frère le comprendrait. Quant à ses soeurs, il préférait qu'elle ne soit pas trop impliquées, il voulait les protéger au maximum s'il leur arrivait quelque chose, il ne se le pardonnerait jamais déjà qu'avec Lyra c'était compliqué. Encore aujourd'hui, il rejetait la faute sur lui, bien qu'il faisait tout pour se rattraper, qu'il lui accordait tout ce qu'elle voulait, il ne pouvait se sentir mal au fond de lui. « Allez Samson, on va chez Siv. » Combien de fois son ami avait entendu ses mots, aussitôt il partit au galop, connaissant le chemin par coeur.

« Attends-moi Léone ! » « Dépêche-toi Siv, on va tout louper ! » « Louper quoi ? » « C’est une surprise, allez viens grimpe sur mon dos » Il n’avait pas besoin de le dire deux fois, que Siv accéléra l’allure et se jeta sur son dos. Leur relation était innocente, ils étaient juste deux amis qui s’aimaient à la folie. Il avait fait le mur une fois de plus, si Siv ne se rendait pas toujours compte Léone lui savait que Lief n’était jamais loin, il y avait toujours un œil posé sur eux. Léone ne comprenait pas, il ne comprenait pas pourquoi personne n’aimait les voir ensemble. Elle était fiancée au prince, lui à Lukeria voilà le problème sauf que Léone était trop jeune pour comprendre. En attendant, ils profitaient de chaque moment passé ensemble. Il emmenait Siv dans une clairière, bercé sur son dos, elle finit par s’endormir, la surprise serait d’autant plus grande pour elle. Il avait tout préparé, il y allait avoir cette nuit, une pluie d’étoile filante, il savait combien Siv les aimait, il voulait juste lui faire plaisir. Il s'arrêta au milieu de la clairière, l'endroit était parfait, rien autour d'eux juste le ciel à leur porter. « Réveille-toi Siv » « Hum ... Oh Léone c'est magnifique ! » Elle plongea son visage dans son cou, resserra l'emprise de ses bras, le coeur de Léone se réchauffa puis tambourina dans sa poitrine, une expression idiote, il ne savait pas qu'à ce moment-là, ce n'était plus de l'amitié qu'il ressentait pour elle mais de l'amour. Un amour pur, un amour fort, un amour transcendant, un amour naissant qui serait toujours présent sans qu'il le sache.

Alors qu'il marche à travers les allés du marché aux esclaves le coeur de Léone se serre, ses tripes se noue, il a envie de vomir, vomir devant cette injustice. Le regard au loin il évite de montrer son dégout, il se doit de faire bonne figure, de se comporter comme un noble, comme le fils Vasirilis qui ne faisait pas partis de la résistance. De plus, il était en mission, il devait la sauver. Sauver sa belle, sa Rozen, la libérer d'un sort pire que la mort pour lui. Il allait l'acheter, faire d'elle son esclave, ainsi il pourrait la protéger, ils seraient ainsi ensemble pour l'éternité. Il la voit enfin, seule sur une estrade, le regard vide mais dure, elle ne se laisse jamais abattre sa Rozen, elle était forte avec un caractère de feu. Elle la vue, un sourire se dessine sur ses lèvres mais celui de Léone s'évanouit très vite lorsqu'il aperçoit le prince. Cette saleté d'Endymion, ce fils pourri qu'il avait toujours déteste depuis sa plus jeune enfance. Au loin impuissant il le voit s'approcher de sa Rozen, Leone se met alors à courir, non pas ça, non tout mais pas ça pense-t-il. Il court comme si sa vie en dépendait et c'était le cas, lui et Rozen ne faisait qu'un, elle était sa moitié. " Elle est à moi ! " il hurle à s'en déchirer les poumons, elle était à lui, ce bâtard n'avait pas le droit. Il voit le visage horrifie de Rozen quand il arrive enfin à leur hauteur essouffle. Il était trop tard. Il n'avait pas pu la sauver mais le pire c'est qu'elle était devenue l'esclave de son pire ennemi. Peyredragon. « Je suis désolé Rozen. » Il détestait ce monde, il se jura qu'il allait tout faire pour lui faire payer, s'il n'aimait pas Endymion à partir de ce jour ce fut de la haine qu'il ressentait à son égard, une haine viscérale, s'il avait pu, il se serait jeté sur lui et lui aurait tranché la gorge mais il savait que ce n'était pas la bonne solution. Il payerait bien assez tôt, le prince ne savait pas tout ce qui tramait derrière son dos, il ne savait pas qu'il ne fallait pas prendre à la légère le Vasirilis car il avait plus d'un tour dans son sac. « Putain mec, je sais pas ce qu'il y a entre toi et cette fille mais tu sembles dégouté de te l'avoir fait chourer. Putain c'est con, tu peux rien faire en plus ... le prince c'est pas n'importe qui ... et puis ... » Léone se retourne et lève une main pour faire taire la personne qui lui adressait la parole. Il découvre alors une jeune femme, petite et fine elle ressemblait à un petit moineau aussitôt Léone se prit d'affection pour ce petit bout et sur un coup de tête l'acheta. Aussi bavarde qu'un gai, aussi joyeuse qu'un pinson, aussi rebelle que têtu. Léone et June. Elle devient très vite son ombre, elle le suivait partout où elle allait, à veiller sur lui, bien qu'elle lui était reconnaissante et qu'en société elle jouait le rôle de l'esclave obéissante à la perfection en dehors, elle n'en faisait qu'à sa tête, elle avait vite compris que ce n'était pas Léone qui allait la corriger et en profite donc en beauté au plus grand désespoir du Vasirilis qui ne sait plus quoi faire pour se faire obéir un minimum car la jeune femme commence de plus en plus à se relâcher et bavarde comme pas deux, donnant sa confiance au premier venu il a peur qu'elle fasse une bêtise et qu'on ne découvre la vérité car bien sûr June est bien sûr au courant de la rébellion et de tout ce qui concerne la résistance.

Le vasirilis était tranquillement en train de caresser son chat, allonger sur son lit, le regard pensif, il n'arrive pas à trouver le sommeil lorsqu'il entend la porte de sa chambre grincé. Il est tard, la nuit était déjà bien avancer mais il était normal pour le poufsouffle de rester éveille aussi tard. Il était dur pour lui de trouver le sommeil alors qu'il avait tant de préoccupation dont une qui s'appelait Siv. Il ne se lève pas pour voir qui cela pouvait bien être peu de personnes s'autorisait l'accès à sa chambre sans permission mais son instinct lui disait que cela ne pouvait être que sa rose à cette heure aussi tardive. Lorsqu'on lui sauta dessus cela confirma sa pensée. "Tu ne dors pas ? " " Non je t'attendais ! " c'est vrai qu'il avait espèré que son amie vienne peut être qu'elle l'avait sentie comme un sixième sens que le poufsouffle avait besoin d'elle. " tu dors avec moi " il ne sait pas trop si cela était une question ou une affirmation mais Rozen avait déjà grimpé sur le lit et se l'était accaparer, s'étalant de tout son long le poussant sur le côté. " et moi je dors ou ?" Sans un mot elle lui indiqua du doigt le tapis or et noir sur le sol puis parti dans un fou rire en voyant la tête éberluée de Léone. " ah ouai tu vas voir si je vais dormir sur le sol !" Il sauta sur Rozen et entreprit une attaque de chatouille qui fit rire la jeune fille a l'en faire pleurer. "Arrete arr.. Ahhh non pitié, s'il te ... Ahah, d'accord ! " il arrêta son attaque, rozen était allonge sur le dos lui à ses côtés appuyé sur un coude, le silence les enveloppa. Leone jouait avec une mèche de ses cheveux, il n'avait pas besoin de parler pour se comprendre. Il savait très bien pourquoi rozen était ici et elle savait très bien ce qui préoccupait Leone. Il enfouit son visage dans son coup et s'endormit dans les bras de son amie.

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