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(Terminé) Somebody that I used to know ☆ KIESCHA

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Kieren Hawk
YOU MAY HAVE YOUR SWORD
BUT I HAVE MY BOOKS
Kieren Hawk

YOU MAY HAVE YOUR SWORD BUT I HAVE MY BOOKS

(Terminé) Somebody that I used to know ☆ KIESCHA 1407951007-1403699901-le-renard-polaire-2

KIESCHA ☆ and you found all the footprints that i left in the lawn, when i spied on you every night. and i wish there was a secret that you said in your sleep, just a word that i could keep.

(Terminé) Somebody that I used to know ☆ KIESCHA 1407951005-tumblr-mq1drfu4ti1suy4rfo3-500


ϟ ÂGE : vingt-et-un ans
ϟ CURSUS : sciences magiques
ϟ ALLÉGEANCE : les ravenclaw
ϟ BUT : une douce odeur de myosotis, un accent russe et des pupilles bleues envoûtantes.
ϟ EPOUVANTARD : une forme sur le sol, un corps sans vie, sans visage.
ϟ PATRONUS : un phenix
ϟ MIROIR DU RISED : un manoir majestueux surplombant un élevage de dragons impressionnant, et bordé d'un discret champ de myosotis...


LOVE IS A REVOLUTION
RELATIONS:
JOURNAL INTIME:
MessageSujet: (Terminé) Somebody that I used to know ☆ KIESCHA (Terminé) Somebody that I used to know ☆ KIESCHA EmptyMar 8 Juil - 22:42

Somebody that I used to know
Zascha & Kieren

   
Te supplier de me revenir et tout faire,
pour te voir partir et viens!
Emmène moi là bas, donne moi la main
que je ne la prenne pas

   Prelude Of Dreams by Audiomachine on Grooveshark

   

- Quelques jours plus tôt -

« T'as entendu parlé de cet élève russe qui a été muté de Durmstrang pour venir faire sa licence magique ici ? Pas étonnant, leur niveau a toujours été bien moins élevé que celui de Poudlard, alors les plus riches n'ont pas envie d'y laisser leurs héritiers... » Un russe... c'était sans doute le seul mot qui avait retenu mon attention. Parce que depuis l'annonce des fiançailles de Devyn, je savais qu'il était de retour en Angleterre. Pas seulement pour rejoindre sa fiancée - qui n'était autre que ma soeur - mais aussi pour venir finir ses études dans la même école que son père jadis. Peut-être que cette nouvelle m'aurait réjoui autrefois, mais depuis ce jour, je ne voulais plus le revoir. Une lettre de trop laissée sans réponse. Une trahison de trop. Nous n'avions plus rien en commun, si ce n'est ma soeur. Un ultime couteau dans le dos, dont je me serais bien passé. Comment l'effacer, continuer à faire comme s'il n'avait jamais existé s'il me dérobait la seule personne que je considérais comme ma famille ? La colère était toujours là, féroce, intarissable. Non, je n'avais rien oublié et la douleur était bien présente, là quelque part, enfouie en moi. « Oh regarde, c'est lui là-bas ! » Agacé par ses commérages, je ne pris même pas la peine de lever les yeux dans la direction indiquée. A vrai dire, je ne savais plus pourquoi je lui adressais encore la parole. J'avais eu le malheur de lui répondre une fois et depuis ce petit noble en mal d'attention s'était mis dans la tête que j'avais accepté d'écouter le babillage insignifiant qui s'échappait de sa bouche. « Je crois qu'il s'appelle Zascha.. Noda... non... Nova-quelque chose... rhaa... je ne me souviens pas. Un nom russe quoi. » Mon sang ne fit qu'un tour alors que je levais brutalement les yeux dans la direction qu'il m'indiquait. Au fond, j'espérais sans doute que les années se soient montrées disgracieuses à son égard et que les adorables traits juvéniles qui avaient réchauffé mon enfance, n’étaient plus qu'un lointain souvenir. Mais j'avais tort. Ses mèches blondes devenues raides retombaient juste devant ces mêmes yeux bleus intenses. Même ses tâches de rousseur étaient toujours là, donnant à son visage plus mâture, tout le charme qu'il tenait de sa mère. « Salopard de Novasevic... » Incapable de détourner les yeux de celui qui était autrefois mon ami le plus précieux, mon regard se voila d'une telle colère que même mon interlocuteur finit par sentir la noirceur de ma rancoeur. « Attends, tu le connais...? » En une fraction de seconde, il se retrouva sous le feu incendiaire de mes yeux. « Non, je ne l'ai jamais vu auparavant. Je ne suis pas du genre à fréquenter ces maudits russes. Ils ne sont pas digne de confiance.»

- Ce soir-là  -

L'air frais de la nuit ne parvenait pas à calmer le feu qui grondait toujours en moi. Pourtant, je devais me concentrer, pour réussir mes études. D'autant plus maintenant que je commençais enfin ma licence magique. J'avais attendu ce jour depuis mon entrée à Poudlard, et je ne pouvais pas laisser un mauvais souvenir gâcher tous les efforts que j'avais fourni pour en arriver là. C'était pour cette raison que - ne trouvant pas le sommeil - je m'étais réfugié en haut de la tour d'astronomie. De là-haut, j'avais une vue imprenable sur le château et ses environs, plongés dans une obscurité apaisante. Mais la réelle beauté du lieu était ailleurs... Instinctivement, je levai la tête vers l'immensité du ciel. La vue était dégagée, aucun nuage ne venait couvrir la voie lactée, m'offrant un spectacle détaillé de ces autres mondes, dont nous ignorions l'existence. D'aussi loin que je me souvienne, j'avais toujours aimé les mystères. Même si ceux-là n'étaient pas fait pour être découverts. Il faudrait plus d'une vie, et bien plus de pouvoirs que je n'en aurais jamais pour les percer à jour. Mais c'était peut-être ce qui m'attirait le plus, au fond. Ce rêve inaccessible, hors du temps. Face aux étoiles, mon esprit pouvait s'évader, imaginer ce que je ne pourrais jamais voir et soudain tout le reste me semblait futile, l'espace d'un instant. Avant que la réalité ne me rattrape.

Lentement, je m'allongeai sur les pierres froides, retrouvant ce contact familier. Autrefois, j'avais l'habitude de me réfugier au sommet de cette tour, retrouvant la solitude que j'avais pourtant tant détesté lorsque j'étais enfant. Bien sûr, ça ne remplaçait pas la forêt où j'avais grandi, mais un bruissement d'ailes familier fit naître un sourire sur mes lèvres. Nerÿs était là, dessinant des cercles au dessus de la tour, comme pour attirer mon attention avant de se poser sur le bord du rempart. « Tu as du courrier pour moi ? » Curieux, je me redressai afin de pouvoir observer le faucon en détail. Penchant légèrement la tête sur le côte, il me tendit la patte. Un petit rouleau de parchemin y était accroché. A cette heure-ci, je devinais aisément la nature de l'expéditeur. Pourtant, je me levai quand même, pour savoir ce qu'il avait à me dire. Avec une patience peu commune pour un rapace, Nerÿs me laissa récupérer la lettre avant que je ne le récompense avec une friandise. « Reste là. J'aurais peut-être envie de répondre. » Alors que je glissais mes doigts entre ses plumes, le caressant distraitement, je déroulai la missive afin de la lire. Aucune surprise, c'était bien lui. Un ancien amant que je ne voulais plus voir depuis des mois. Mais récemment, il avait repris le contact, comme s'il était soudain pris d'une amnésie. Ou d'une solitude trop pesante, allez savoir. Quelle que soit la raison, je ne tenais pas à revenir sur ma décision. Sans la moindre hésitation, je sortis ma baguette afin d'enflammer le parchemin, faisant ainsi disparaître le dernier vestige de cette relation cristallisée dans le passé. A la vision des flammes, je n'éprouvais aucun remord, malgré l'intensité du lien qui nous avait uni. J'avais la rancune tenace...
Les flammes s'étaient presque taries lorsqu'un bruit attira mon attention. Aux aguets, je me tournais vers l'arche menant aux escaliers. « Qui est là ? » Scrutant les ténèbres, j'aperçus une ombre, une silhouette familière que j'étais pourtant incapable d'identifier.  
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Zascha Novasevic
IN A COAT OF GOLD OR A COAT OF RED
A LION STILL HAS CLAWS
Zascha Novasevic

IN A COAT OF GOLD OR A COAT OF RED A LION STILL HAS CLAWS

(Terminé) Somebody that I used to know ☆ KIESCHA 258864tumblrinlinen7462ppw3y1s3d44o

❄ That look you give that guy I wanna see looking right at me, if I could be that guy instead of me I'll never let you down


ϟ ÂGE : vingt-et-un ans
ϟ CURSUS : politique et justice du Royaume
ϟ ALLÉGEANCE : aux Romanova
ϟ BUT : pas prês d'assumer
ϟ EPOUVANTARD : un violent orage
ϟ PATRONUS : une roussette de Malaisie
ϟ MIROIR DU RISED : mon enfance


LOVE IS A REVOLUTION
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MessageSujet: Re: (Terminé) Somebody that I used to know ☆ KIESCHA (Terminé) Somebody that I used to know ☆ KIESCHA EmptyLun 14 Juil - 15:43



Kieren & Zascha

Les aubes sont navrantes, toute lune est atroce et tout soleil amer
— Arthur Rimbaud



Cela faisait quelques jours que je ne me sentais à ma place nulle part. Je n’avais pas été conçu pour supporter le caractère anglais ni le climat pluvieux et maussade du Royaume-Uni. Certes, Poudlard était une école bien plus luxueuse et confortable que Durmstrang, mais la Russie me manquait déjà. Mes amis peu fréquentables, mes chauves-souris et la neige me manquaient. J’avais fait (ou plutôt refait) la connaissance de Devyn Madden, ma future épouse bien que cela soit étrange de dire cela, lors de courtes entrevues orchestrées par nos pères.  Nous n’avions échangé que des politesses avec toute la gêne qu’implique une telle situation, en évitant surtout de mentionner ne serait-ce que par nostalgie le nom de son demi-frère. Je ressentais une culpabilité inouïe rien qu’en la regardant et je ne pouvais comprendre quelles étaient les intentions de mon père en m’infligeant ce mariage après m’avoir brutalement éloigné de mon seul ami d’enfance. Devyn était belle et avait du caractère, mais cela ne m’empêchait pas de ne pas vouloir l’épouser. Je me sentais de trop parmi tous ces héritiers brillants qui ne parlaient que de leurs avenirs prometteurs. Personne ne semblait nourrir de haine vengeresse à l’égard de leurs parents. Personne ne se fichait de son héritage au point de seulement l’attendre pour le dilapider de la manière la plus ostentatoire qui soit. Ils me donnaient tous l’impression de déborder d’ambition, rêvant de grands empires sous leurs pieds. Mes piètres aptitudes en magie les rendaient dédaigneux vis-à-vis de Durmstrang, ce qui m’énervait, car nombre de mes amis étaient d’excellents sorciers, bien qu’étant d’extraction plus modeste.  Mais le pire, dans tout ça, c’était de revoir Kieren.

Je ne l’avais croisé qu’à quelques reprises, du coin de l’œil, mon cœur frôlant à chaque fois la tachycardie. Je l’avais reconnu sans peine même si je feignais l’indifférence froide, comme s’il avait été n’importe quel élève de Poudlard. La colère dominait les autres sentiments lorsqu’il apparaissait dans mon champ de vision. Colère contre mon père, colère contre moi-même surtout. Il savait sûrement que j’étais revenu – j’étais tout de même fiancé à sa demi-sœur – et s’il ne m’avait pas encore repéré, ses connaissances me pointeraient sans doute du doigt pour lui. Je me voyais mal aller lui parler devant tout ce monde et, de toute évidence, je ne trouverais jamais les mots. Que pourrais-je lui dire après tant d’années ? Il ne me restait que des bribes de souvenirs joyeux de nos jeux enfantins, du lien très fort et supposé incassable qui nous unissait. Mais ce lien s’était brisé et jamais nous ne pourrions le réparer, rien ne redeviendrait comme avant. Parce que j’avais changé, parce que lui aussi avait probablement changé durant ces longues années que nous avions passées loin l’un de l’autre. J’étais devenu froid et blasé, rien à voir avec le gamin curieux et ouvertement sensible que j’étais alors. Et il avait dû cultiver sa rancœur à mon égard depuis tout ce temps, à moins qu’il m’ait simplement oublié.

Mon état général de malaise entrainait chez moi de fréquentes insomnies. Cette nuit encore, je restais dans mon lit, les yeux grand ouverts, attendant que le sommeil s’empare de moi. Mais cela n’arrivait que rarement, ou alors pour quelques heures seulement. Décidant que me dégourdir les jambes me fatiguerait peut-être, contrairement à être immobile sous les couvertures, je me relevai pour aller explorer l’école. Il n’était pas si tard, pourtant les couloirs avaient perdu la plupart de leurs occupants diurnes. Ce n’était pas une première pour moi et je m’étais déjà perdu plus d’une fois. Cependant, j’avais un objectif en tête : la tour d’astronomie. J’avais une passion pour les tours depuis tout petit, comme si je me sentais mieux dans les endroits en hauteur. Dans chaque demeure de la famille, il y avait toujours une tour qui m’était destinée, en partie à cause de mes élevages de chauves-souris, forcément. Je doutais de voir débarquer ces adorables bestioles aux dents pointues dans la tour d’astronomie de Poudlard, mais rien que la sensation d’être dans un lieu à l’écart et surélevé d’où je pourrais contempler les étoiles me convenait. Le ciel d’Angleterre pouvait rivaliser avec celui de Russie, surtout quand il était dégagé et lisible et même si les aurores boréales en étaient absentes.

J’eus moins de difficultés qu’à l’accoutumée pour trouver le chemin. J’avais gravi les escaliers rapidement, désireux que personne ne me repère et ne décide de me suivre. J’avais envie d’être seul. Mais lorsque j’atteignis les dernières marches, je m’arrêtai net en distinguant dans l’obscurité quelques flammes sur le point de s’éteindre, éclairant un visage que j’avais chéri autrefois. Kieren était tel que je l’avais imaginé une fois grand. Ses traits étaient restés juvéniles et doux, ses cheveux noir de jais toujours aussi indisciplinés et dans son regard brillait encore ce feu ardent d’ambition et de défi vis-à-vis du monde entier. Mon cœur eut un raté à l’écho de sa voix. Il m’avait aperçu, mais ses yeux scrutateurs me firent supposer qu’il ne pouvait pas clairement voir mon visage plongé dans l’ombre. Nul doute qu’il m’avait déjà repéré auparavant, le prochain mariage de sa sœur n’ayant naturellement aucun secret pour lui. « Souka… » Je ne pus me retenir de professer cette vulgarité de ma langue maternelle dans un souffle tandis que je reculai d’une marche afin de m’éloigner au plus vite de lui, me dissimulant dans l’obscurité des escaliers. Je n’étais pas prêt à me confronter à lui. Pas encore. J’avais suffisamment de problèmes pour ne pas en rajouter. La situation était idéale, certes, car nous étions seuls et j’avais encore moins envie de lui parler face à tout le monde sachant que cela pourrait facilement dégénérer. Mais je n’en avais pas le courage. « Désolé. Je ne savais pas qu’il y avait quelqu’un ici. » J’avais dit cela distinctement et posément, essayant au mieux de cacher l’accent russe qui ne m’avait jamais quitté. Calmement, je me retournai pour descendre l’escalier, non sans garder une main sur le mur de peur de défaillir.
 


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MessageSujet: Re: (Terminé) Somebody that I used to know ☆ KIESCHA (Terminé) Somebody that I used to know ☆ KIESCHA EmptyLun 21 Juil - 2:39

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que je ne la prenne pas

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Aucune réponse. A croire que l’intrus se moquait de moi. Immobile dans l’ombre, je pouvais tout juste deviner qu’il s’agissait d’un homme. Mais tant qu’il ne se manifesterait pas, il pouvait être n’importe quel élève, professeur ou esclave du château. Et apparemment, il aimait entretenir le mystère. Impatient, j’allai me diriger vers lui, afin de mettre fin à cette mascarade quand un mot s’échappa doucement de ses lèvres. Sa voix était si faible que j’eus du mal à le percevoir. « Souka… » Troublé, je fronçai les sourcils. Je n’étais pas doué pour les langues étrangères mais cette injure, je l’avais entendu des milliers de fois lorsque j’étais enfant. Et j’étais incapable de l’oublier, comme tout ce qui se rapportait à Zascha. Ce n’était pas faute d’avoir essayé, mais chaque détail était resté gravé dans ma mémoire. A commencer par ces expressions russes qui sortaient si facilement de sa bouche. Avec moi, il ne cherchait jamais à les dissimuler, parce que j’aimais l’entendre parler dans sa langue natale. Il avait toujours cette lueur de plaisir dans les yeux. Comme s’il pouvait à nouveau être lui-même.
Se pouvait-il que… ? Non, ça serait vraiment une étrange coïncidence de le croiser en pleine nuit en haut d’une tour, alors qu’il m’ignorait complètement depuis la rentrée. De mon côté, j’avais pris le parti de faire de même, entretenant cette guerre froide qui s’était installée entre nous. Pourtant, lorsque l’inconnu s’adressa de nouveau à moi, toutes mes certitudes volèrent en éclat. « Désolé. Je ne savais pas qu’il y avait quelqu’un ici. » Cette voix, cet accent russe péniblement déguisé…  Croyait-il vraiment que je ne pourrais pas les reconnaître ? Malgré toutes ces années, je n’avais aucun doute. C’était forcément lui. Sans réfléchir, j'avançai dans sa direction d'un pas rapide. Mais avant même que je n’aie pu le rejoindre en haut de l’escalier – prêt à avoir une explication avec lui -, il avait déjà tourné les talons afin de redescendre.

D’un geste vif et impulsif, je le rattrapai avant de m’emparer de son bras pour le retenir. « Tu comptais encore t’enfuir ? C’est ce que tu fais de mieux on dirait… » Mon regard sombre et intense semblait le défier. Serait-il capable de me tourner à nouveau le dos sans la moindre explication ? Il fallait être terriblement lâche pour en arriver là.  « A moins que tu ne m’aies oublié… » C’était douloureux d’imaginer qu’il ait réellement pu m’effacer de sa mémoire aussi facilement alors que j’en avais été incapable. Malgré toute la haine qu’il m’inspirait, je n’avais pas pu enterrer mes souvenirs. Ils étaient toujours là, comme une plaie béante, mal refermée. Comment aurais-je pu tourner la page sans même savoir ce qui c’était passé ? Aucune excuse ne pourrait justifier ce qu’il avait fait, mais le silence était bien pire que tous les mots qu’il aurait pu utiliser. C’était un mépris que je ne pouvais pas supporter, une insulte à l’amitié que nous avions partagée. Il ne la méritait plus, il n’en était plus à la hauteur et je regrettais de lui avoir ouvert les portes de mon monde, de l’avoir laissé entrer dans les secrets de ma solitude. Si j’avais su qu’il me trahirait de cette façon, jamais je n’aurais accepté de lui accorder ma confiance déjà si fragile. «  Au fond, tu es devenu comme ton père. Tu ne t’intéresses plus qu’aux personnes de ton rang qui ne valent pas mieux que toi. » C’était plus fort que moi, je ne pouvais pas m’empêcher de lui cracher mon venin. Après tout ce temps, ma rancœur n’avait fait que croître, devenant plus intense, plus vive. Serrant le poing, je devais faire un effort surhumain pour ne pas le frapper. Je voulais qu’il assume ses actes, qu’il me regarde en face. A présent, il ne pouvait plus se cacher derrière son père, il n’y avait plus que nous deux, seuls, comme autrefois. Mais rien ne serait jamais plus comme avant.


HJ - si c'est trop court, dis-moi, je rallongerai (j'avais peur de blablater pour rien xD) 
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Zascha Novasevic
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Zascha Novasevic

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MessageSujet: Re: (Terminé) Somebody that I used to know ☆ KIESCHA (Terminé) Somebody that I used to know ☆ KIESCHA EmptyLun 21 Juil - 20:42



Kieren & Zascha

Les aubes sont navrantes, toute lune est atroce et tout soleil amer
— Arthur Rimbaud



Avant que je n’aie pu descendre un pied sur une seconde marche, je le sentis m’agripper par le bras pour m’empêcher de faire un pas de plus. Il avait reconnu mon accent. Mon corps entier se crispa sous ce contact inattendu. Je serrai les dents, retenant tout ce que je pouvais lui dire dans mon for intérieur. « Tu comptais encore t’enfuir ? C’est ce que tu fais de mieux on dirait… » Mes doigts se contractèrent, mes mains devinrent deux poings que je tentais de contrôler, malgré mes propres ongles qui me rentraient dans la peau. Je restai de dos, incapable de me retourner. Je ne voulais pas être en colère contre lui, mais je  savais que, d’une façon ou d’une autre, la colère que j’éprouvais à mon égard se transférerait sur lui. Rien que d’entendre ses paroles me faisait bouillir, car il ne savait absolument rien de ce que j’avais vécu, il ignorait les raisons de mon départ et le froid désespoir qui m’avait poussé à ne pas m’opposer aux décisions de mon géniteur. Il n’avait pas le droit de me juger sans savoir. « A moins que tu ne m’aies oublié… » Mes ongles s’enfoncèrent de plus belle dans mes paumes. J’allais avoir des marques, les stigmates de ma culpabilité enfouie. Je fermai les yeux, en souhaitant – en vain – que cela me calmerait. Je n’avais jamais essayé d’imaginer ce que Kieren avait pu ressentir pendant mon absence. Ou les rares fois que je l’avais fait, je m’étais résigné sous le poids du remords, en espérant qu’il ait eu vite fait de m’oublier. S’était-il demandé pourquoi ? A bien y réfléchir, à présent, le caractère de Ren ne lui aurait pas permis de voir cela autrement qu’une trahison, qu’un cruel abandon. Il n’était pas du genre à chercher des excuses aux autres. « Au fond, tu es devenu comme ton père. Tu ne t’intéresses plus qu’aux personnes de ton rang qui ne valent pas mieux que toi. » Mon sang ne fit qu’un tour. Je fis volte-face, dégageant brusquement mon bras pour attraper son poignet  et le plaquer au mur de l’escalier. Il ne pouvait pas savoir à quel point je haïssais mon père. Il m’avait connu avant que je ne développe cette profonde aversion pour celui qui m’avait engendré. Enfant, je ne me souciais pas de lui, il n’était qu’un homme très occupé que j’appelais parfois papa. J’avais une mère, cela me suffisait. Mais même si Kieren n’était pas conscient de l’exacte portée de ses mots, je ne pus que lui en vouloir terriblement d’avoir dit ça.

« Ferme-la. Tu ne sais même pas de quoi tu parles. » Je n’étais pas d’un naturel très susceptible. J’encaissais les injures l’air indifférent, car personne ne pouvait me blesser plus que je ne l’étais déjà. Personne à part Ren, apparemment. Mes prunelles croisèrent les siennes, ce même air de défi que des années plus tôt quand nous jouions ensemble, sauf qu’à présent son regard était teinté de mépris et de rancœur. Ce n’était pas surprenant, il n’aurait pas pu en être autrement. Pourtant, c’était douloureux. Etre en face de lui était douloureux. Voir son regard s’accrocher au mien me rendait à la fois amer et de mauvaise humeur. J’avais envie d’être lâche, de fuir  la confrontation jusqu’à ce qu’elle soit inévitable. Mais après avoir entendu ses reproches, je ne voulais pas confirmer ses dires. « Tu ne sais pas ce que j’ai vécu, ce qui s’est passé. Je ne te permets pas de me juger. » D’un geste rageur, je le délivrai de mon étreinte et grimpai les quelques marches qui me séparait de la tour d’astronomie. Aucun doute que je ne mettrais plus les pieds dans cet endroit. Il avait tout à fait le droit de me juger, peu importe qu’il comprenne ou non ce que j’avais traversé, je n’aurais jamais dû le laisser souffrir de la sorte, sans jamais lui donner de nouvelles. A l’époque, comme il était loin de moi, je n’avais pas pleinement conscience de la peine que je lui causais. A quoi bon lui écrire si je ne pouvais pas lire les réponses ? Maintenant, je regrettais mes actes, mais c’était la dernière chose que j’avais envie d’avouer. J’étais trop orgueilleux pour admettre que c’était de ma faute. « Qu’aurais-je dû faire, d’après toi ? Je partais en Russie, je n’allais plus jamais te revoir. » Enfin, en théorie. Je me rappelai la tristesse qui m’avait envahi lorsque mon père m’avait annoncé que nous retournions dans mon pays natal. Je n’aurais pas dû être triste. J’avais toujours détesté l’Angleterre. Je la détestais encore plus aujourd’hui. Après tout, j’étais peut-être devenu comme mon père.
 


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MessageSujet: Re: (Terminé) Somebody that I used to know ☆ KIESCHA (Terminé) Somebody that I used to know ☆ KIESCHA EmptyMer 23 Juil - 14:53

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que je ne la prenne pas

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Avant même que je n’aie pu réagir, il se tourna vivement vers moi, s’emparant de mon poignet afin de me plaquer contre le mur de l’escalier. Surpris par son audace et la colère qui se lisait dans son regard, je ne reconnaissais plus l’enfant avec lequel j’avais grandi. Mon meilleur ami n’était plus là, il avait totalement disparu le jour où il m’avait tourné le dos. Comment aurait-il pu en être autrement ? Qu’est-ce que j’espérais ? Après toutes ces années de silence, il ne pouvait plus être le même. « Ferme-la. Tu ne sais même pas de quoi tu parles. » Cette agressivité, je ne l’avais jamais vu en lui, auparavant. Nos regards se croisèrent et sa rage fit écho à la mienne. Autrefois, j’étais celui qui aimait le défier du regard, cet enfant sauvage, impulsif qui se trouvait toujours là, quelque part en moi. A présent nous étions deux à partager ce caractère volcanique et pour la première fois, je réalisais à quel point mon ami me manquait. Mais ce n'était plus qu'un souvenir, une ombre du passée qui ne reviendrait jamais vers moi. Au fond, les gens ne sont jamais ce qu'ils paraissent être et plus on se rapproche d'eux, plus on est aveuglé par leur aura. Mais c'était terminé, je n'étais pas près de me laisser berner à nouveau. « Tu ne sais pas ce que j’ai vécu, ce qui s’est passé. Je ne te permets pas de me juger. » Sans la moindre délicatesse, il libéra vivement mon bras. Avant de remonter vers la tour. Amer, je me retenais de fondre vers lui avec violence. Parce qu'il n'était pas le seul à avoir souffert. Ni même le seul à avoir manqué de quelque chose. Et lui non plus ne pouvait pas comprendre ce que j'avais vécu. Pourtant, je ne l'avais jamais écarté avec autant de mépris. J'avais, au contraire, préservé son insouciance, pour le protéger. Pour garder la pureté de son sourire et les lueurs enfantines de son regard. Tout ça pour finalement payer le prix de leur disparition comme si j'avais été responsable de ce qui s'était passé. J'aimais sa mère plus que n'importe quelle autre femme. Sous ses yeux j'avais toujours eu cette impression d'être un enfant comme les autres. Jamais aucun adulte ne m'avait montré tant d'affection. Alors certes, je n'avais pas eu la chance d'être son fils mais je savais que sa disparition était une tragédie. Même si je ne pouvais pas me mettre à la place de Zascha et comprendre sa douleur. J'avais moi aussi perdu une mère, bien des années avant lui. Quand un médicomage m'avait arraché de ses bras, à sa demande. Et s’il pensait que je n’en avais pas souffert, juste parce que je n’avais pas laissé la peine me paralyser, alors il n’avait jamais compris qui j’étais réellement… Et à en croire sa réaction, je n’étais sûrement pas loin de la vérité. Oui, j’avais été incapable de comprendre sa douleur, ou même de le consoler comme je l’aurais voulu. Mais moi, j’avais toujours été là pour lui. Et pour lui seul.

« Qu’aurais-je dû faire, d’après toi ? Je partais en Russie, je n’allais plus jamais te revoir. » Un sourire acerbe se dessina au coin de mes lèvres. Vraiment ? Il ne savait pas ce qu’il aurait dû faire ? J’avais envie de hurler de rage face à la stupidité de sa question. Parce qu’il aurait dû faire quelque chose de très simple et qui aurait évité des années de haine féroce et de rancoeur tenace. Quelque chose qui nous aurait délivré tous les deux. Excédé, je remontai à mon tour les quelques marches qui nous séparaient avant de me planter devant lui. « Tu veux savoir ce que tu aurais dû faire ?! Moi je vais te le dire ! » Mes mains tremblaient sous l’intensité de ma colère et à présent, je faisais un effort démesuré pour ne pas le rouer de coups. Ça me rendait dingue de le voir aussi enragé contre moi après des années de mépris à mon égard. Parce que je n’avais absolument rien à me reprocher. Du moins pas encore et pas avec lui. « Quand on tient vraiment à quelqu’un… à un ami… On lui dit la vérité ! On ne part pas sans un mot, on ne passe pas des jours à faire comme si rien n’allait changé… » Soudain, toute ma rancoeur d’enfant me submergeait et c’était si douloureux que j’en avais presque le souffle coupé. Mais j’étais trop fier pour lui dire à quel point j’avais eu besoin de lui, ni tout ce que j’avais ressenti pour lui avant que ça ne se transforme en haine… Tous ces sentiments m’avaient retenu dans le passé et à cause de tous ces souvenirs, je n’avais jamais pu l’effacer. Au fond, j’avais honte de me sentir si faible.
Dépité, je serrais les poings alors que mon visage se fermait encore un peu plus. J’avais toujours eu tendance à cacher la moindre de mes émotions, même lorsque j’étais enfant. Les laisser paraître me semblait terriblement plus difficile que de les enfouir en moi, jusqu’à imploser sous la colère, sous la douleur… « Tu aurais dû me dire au revoir ! Mais tu étais trop lâche pour ça… Tu as préféré fuir et être le seul à pouvoir tourner la page… Tu es tellement égoïste que tu n’es même pas capable de voir que c’est ce que n’importe quel ami aurait fait. » Et il était bien plus que n’importe quel ami. Ce qui accentuait les choses, bien au-delà de ce qu’il pouvait imaginer. A croire qu’il n’avait jamais eu conscience de ce qu’il représentait pour moi, le bâtard sans famille, celui que personne n’était autorisé à fréquenter. Son innocence l’avait bien plus aveuglé que je ne le pensais. Néanmoins, ça n’excusait rien. Captant ma détresse et ma fureur, Nerÿs s’élança vers nous, décrivant des cercles au-dessus de nos têtes. Lui qui nous avait connu si unis, ne devait pas comprendre l’hostilité qui régnait à présent entre nous. « Tu t’es sûrement dit que ce n’était pas grave, parce que je ne souffrais pas autant que toi, à ce moment-là et que je ne pouvais de toute façon pas te comprendre… Alors oui, je suis incapable de comprendre tout l’amour que tu lui portais et je le serais toujours… Mais tu n’es pas le seul à avoir dû apprendre à vivre sans une mère… » Voilà, c’était sorti. Jamais je n’avais exprimé à voix haute le réel noeud du problème. Ma peur de l’abandon était directement lié à ma mère. Parce que l’indifférence et l’austérité de mon père, n’était rien comparé au rejet de ma mère. Cette douleur-là, je n’avais jamais pu y faire face, me construisant une carapace qui m’avait rendu plus fort, plus déterminé à m’en sortir, mais aussi incapable de gérer le moindre sentiment.
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Zascha Novasevic
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Zascha Novasevic

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❄ That look you give that guy I wanna see looking right at me, if I could be that guy instead of me I'll never let you down


ϟ ÂGE : vingt-et-un ans
ϟ CURSUS : politique et justice du Royaume
ϟ ALLÉGEANCE : aux Romanova
ϟ BUT : pas prês d'assumer
ϟ EPOUVANTARD : un violent orage
ϟ PATRONUS : une roussette de Malaisie
ϟ MIROIR DU RISED : mon enfance


LOVE IS A REVOLUTION
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MessageSujet: Re: (Terminé) Somebody that I used to know ☆ KIESCHA (Terminé) Somebody that I used to know ☆ KIESCHA EmptyJeu 31 Juil - 20:37

Zascha Novasevic a écrit:


Kieren & Zascha

Les aubes sont navrantes, toute lune est atroce et tout soleil amer
— Arthur Rimbaud



La colère commençait à m’aveugler. Je ne voulais pas qu’il me regarde, qu’il me parle, qu’il me juge. Je voulais qu’il parte, qu’il me laisse seul et qu’il me relègue dans un coin poussiéreux de sa mémoire  que je ne quitterais plus jamais. Je ne supportais pas sa présence. Mon corps réprimait une puissante envie de violence, de faire du mal, de lui faire du mal. J’en oubliais contre qui j’étais réellement en colère. Kieren n’avait rien à se reprocher, il n’avait rien demandé. Et même si je pouvais blâmer mon père de m’avoir arraché à l’enfance, je n’avais pas d’excuses pour mon manque de courage.  J’avais abandonné si vite, me résignant à ne plus voir mon meilleur ami sans résistance. Il me semblait que n’importe qui d’autre que moi se serait révolté, tout du moins aurait essayé d’envoyer des lettres clandestines. Mais ces réflexions avaient empoisonné une belle partie de mon existence et je détestais y repenser. Et je lui en voulais de m’y obliger. « Tu veux savoir ce que tu aurais dû faire ?! Moi je vais te le dire ! » J’eus un sourire amer et exaspéré, sans même lui jeter un coup d’œil. Je savais très bien ce que j’aurais dû faire, je me l’étais répété des millions de fois. L’essence du problème, c’était que je ne pouvais pas retourner en arrière, peu importe le nombre de vœux irréalistes de remonter le temps que je puisse formuler. Ce qui était fait était fait, je ne pouvais plus le défaire. « Quand on tient vraiment à quelqu’un… à un ami… On lui dit la vérité ! On ne part pas sans un mot, on ne passe pas des jours à faire comme si rien n’allait changer… » Il disait tout haut ce qu’une petit voix dans ma tête m’avait toujours dit tout bas, que je n’avais jamais écoutée parce que l’héritage primait. J’avais perdu ma mère, j’avais l’impression que tout ce dont j’avais besoin c’était d’argent pour noyer mon chagrin. A la minute où son cœur s’était arrêté, où la porte de sa chambre m’avait été barrée par le majordome, où j’avais serré sa main que sa douce chaleur quittait, quelque chose avait changé en moi. Je sus que plus personne ne verrait le sourire insouciant et franc qui illuminait mon visage autrefois, que mes larmes seraient les dernières bribes de sincérité s’échappant de mon être. J’avais changé si rapidement et si profondément que je n’étais même pas sûr que Ren veuille encore de moi comme ami. C’était une idée absurde, mais je ne la trouvais idiote que depuis aujourd’hui. « Tu aurais dû me dire au revoir ! Mais tu étais trop lâche pour ça… Tu as préféré fuir et être le seul à pouvoir tourner la page… Tu es tellement égoïste que tu n’es même pas capable de voir que c’est ce que n’importe quel ami aurait fait. » Lâche, égoïste… Depuis quand étais-je devenu ce garçon ? Peu importe, je ne voulais pas savoir. Changer était une expérience douloureuse que je refusais de vivre une seconde fois, même pour le mieux.
A l’époque, ignorer Ren m’avait semblé être une bonne idée, jamais je n’aurais eu la force de lui expliquer ce que mon père avait contre lui parce qu’au fond j’avais toujours su que son illégitimité était un point sensible. Je n’étais pas idiot, même si je le feignais autrefois, et j’avais rapidement compris ce qu’était un oublioudok, un bâtard, malgré mon jeune âge. Kieren avait, dès le début de notre amitié, été un sujet de discorde entre mes parents. Seule ma mère voulait préserver l’innocence enfantine de notre lien unique, le reste de la famille désapprouvait. Je n’en avais jamais tenu compte, ne prêtant aucune attention à leurs cruelles messes basses sur mes fréquentations inacceptables. Je n’étais qu’un enfant qui en affectionnait tout particulièrement un autre, mais ils trouvaient sans doute que nous étions très proches. Bien trop proches en vérité pour que cela n’ait aucune conséquence sur l’avenir de jeune premier qu’ils avaient tracé pour moi. « Tu t’es sûrement dit que ce n’était pas grave, parce que je ne souffrais pas autant que toi, à ce moment-là et que je ne pouvais de toute façon pas te comprendre… Alors oui, je suis incapable de comprendre tout l’amour que tu lui portais et je le serais toujours… Mais tu n’es pas le seul à avoir dû apprendre à vivre sans une mère… » Piqué à vif, je relevai mes yeux vers lui, aussi avenant que la banquise en plein blizzard. Comment avait-il osé dire ça ? Pourquoi étais-je aussi ulcéré, la vue brouillée par un voile de colère ? N’était-ce pas comparable ? J’allais commettre l’irréparable, dire ce que je ne pensais pas réellement, juste pour qu’il en souffre autant que moi. L’impulsivité était une ennemie dont je n’avais jamais réussi à me débarrasser. « Zatknis ! » Ta gueule. D’un mouvement brusque, je le poussai  violemment contre le mur de la tour, débordé par une rage qui n’aurait jamais dû être dirigée sur lui. Comme à chaque fois que je m’emportais, ma langue maternelle me revenait plus facilement. « Tu ne l’as même pas connue ! Ce n’était qu’une… une shlyoukha qui t’a abandonné avant même de te prendre dans les bras ! Ne t’avise pas d’imaginer que c’est la même chose. Tu n’as pas aimé ta mère et elle ne t’a pas aimé, tu devrais être heureux de ne pas avoir dû vivre avec elle. » Non, il ne pourrait jamais comprendre la douleur de perdre l’être le plus cher qu’on ait au monde, celui qui nous a offert la vie, car cet être pour lui n’était qu’une chimère détestable. Il ne pourrait jamais comprendre, comme au fond de moi je savais que je ne pourrais jamais comprendre ce que c’était d’être lui, de ne pas être né avec une cuillère en argent dans la bouche, mais de devoir se battre pour être reconnu à sa juste valeur à cause des erreurs de deux adultes n’ayant aucun scrupule à gâcher la vie d’un gamin. « Tu penses peut-être que je n’en savais rien, mais dès que je t’ai rencontré, mes parents n’ont pas arrêté de s’engueuler parce que mon père ne te voyait que comme un sale bâtard entachant notre honneur… Je passais mon temps à éviter le sujet pour ne pas te blesser…  et j’en avais rien à foutre de ce qu’il pensait… » Jusqu’à ce que ma mère disparaisse et que mon père décide de reprendre les rênes de mes relations amicales. J’aurais tout donné pour redevenir l’enfant heureux et espiègle que j’étais alors, avant tout cela, pouvoir lui dire que je n’avais jamais cessé de penser à lui, pas une seule seconde, que j’avais composé des dizaines et des dizaines de fugues, de concertos et de nocturnes pour lui et juste pour lui, qu’il m’avait manqué jusqu’à ne laisser de moi qu’un être vide et sans joie aucune. Que je l’aimais, tout simplement, et que peu importe à quel point il me détesterait, je ne pourrais pas lui rendre la pareille. Mais, tout ce que je parvins à prononcer en plus, ce fut un mensonge. « Tu es le pire choix que j’aie fait de toute ma vie. »
 


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Kieren Hawk
YOU MAY HAVE YOUR SWORD
BUT I HAVE MY BOOKS
Kieren Hawk

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(Terminé) Somebody that I used to know ☆ KIESCHA 1407951007-1403699901-le-renard-polaire-2

KIESCHA ☆ and you found all the footprints that i left in the lawn, when i spied on you every night. and i wish there was a secret that you said in your sleep, just a word that i could keep.

(Terminé) Somebody that I used to know ☆ KIESCHA 1407951005-tumblr-mq1drfu4ti1suy4rfo3-500


ϟ ÂGE : vingt-et-un ans
ϟ CURSUS : sciences magiques
ϟ ALLÉGEANCE : les ravenclaw
ϟ BUT : une douce odeur de myosotis, un accent russe et des pupilles bleues envoûtantes.
ϟ EPOUVANTARD : une forme sur le sol, un corps sans vie, sans visage.
ϟ PATRONUS : un phenix
ϟ MIROIR DU RISED : un manoir majestueux surplombant un élevage de dragons impressionnant, et bordé d'un discret champ de myosotis...


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MessageSujet: Re: (Terminé) Somebody that I used to know ☆ KIESCHA (Terminé) Somebody that I used to know ☆ KIESCHA EmptyLun 4 Aoû - 23:49

Somebody that I used to know
Zascha & Kieren

   
Te supplier de me revenir et tout faire,
pour te voir partir et viens!
Emmène moi là bas, donne moi la main
que je ne la prenne pas

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Jamais je n’aurais cru que mes mots auraient un tel impact. C’était la première fois que je me confrontais à lui de cette façon et le malaise qui s’installait peu à peu en moi, n’était pas prêt de disparaître… « Zatknis ! » Excédé, il revenait à sa langue natale pour me dire de fermer ma gueule. Ce qui eut le don de m’agacer. Il méritait de faire face à la réalité, après toutes ces années passées à se cacher. Il s’était déjà bien assez protégé à mes dépens. Pourtant, je ne m’attendais pas à une telle colère de sa part… Je ne le connaissais plus. Et lorsqu’il me plaqua violemment contre le mur de la tour, je pus sentir sa rage à mon égard. Je ne représentais plus rien pour lui, je pouvais le ressentir dans la tension de son corps, mais aussi dans son regard, assombri par la fureur. « Tu ne l’as même pas connue ! Ce n’était qu’une… une shlyoukha qui t’a abandonné avant même de te prendre dans les bras ! Ne t’avise pas d’imaginer que c’est la même chose. Tu n’as pas aimé ta mère et elle ne t’a pas aimé, tu devrais être heureux de ne pas avoir dû vivre avec elle. » Mon sang ne fit qu’un tour… De quel droit se permettait-il de décider de ce qui devait me rendre heureux ou non ? Il ne savait rien de ce que j’avais pu ressentir durant mon enfance, sans cette mère pour répondre à mes pleurs la nuit. Il ne savait rien de la douleur causée par un abandon. Tout comme je ne connaissais pas l’étendue de la blessure laissée par la mort d’un être cher. Mais au moins, je ne prétendais pas le savoir… Serrant les poings, je soutenais son regard, furieux de voir à quel point, je pouvais détester l’homme qu’il était devenu. Du moins, l’image qu’il me renvoyait de lui, en cet instant. « Tu penses peut-être que je n’en savais rien, mais dès que je t’ai rencontré, mes parents n’ont pas arrêté de s’engueuler parce que mon père ne te voyait que comme un sale bâtard entachant notre honneur… Je passais mon temps à éviter le sujet pour ne pas te blesser…  et j’en avais rien à foutre de ce qu’il pensait… » Mes doigts me faisaient mal, mais j'étais incapable de desserrer les poings. Il me rendait fou... Il abordait volontairement tous les sujets sensibles comme s'il cherchait à me faire souffrir... Et peut-être que c’était réellement le cas. A présent qu’un gouffre semblait nous séparer, j’étais prêt à tout imaginer à son égard. Mais le pire était encore à venir… « Tu es le pire choix que j’aie fait de toute ma vie. » Ces mots eurent l’effet d’une bombe qui m’explosait au visage, plantant un milliers de morceaux métalliques dans ma chair. C’était douloureux… Pire encore, ça brisait quelque chose en moi, une constante de mon passé, un repère qui n’avait soudain plus le moindre sens. Au fond, notre amitié semblait tout droit sortie d’un songe, comme si j’avais fantasmé tous ces instants que nous avions partagé. Et je me sentais trahi, ses paroles me laissant l'amer sentiment que je venais de découvrir le pire des mensonges.

« Sombre connard… » Et encore le mot était tellement faible. Mais aucun mot ne pouvait traduire ma pensée. Mon corps tout entier tremblait sous la rage et avant même que je ne puisse le réaliser, j’avais levé le poing, le frappant brusquement dans le ventre. J’espérais qu’il pourrait ainsi souffrir autant que moi. Mais je savais pertinemment que c’était impossible et que la douleur physique ne pourrait jamais atteindre l’intensité du sentiment qui me submergeait. « Comment ai-je pu regretter un ami comme toi… ? Comment ai-je pu te donner ma confiance ?! Je regrette de t’avoir connu… Ma vie aurait été tellement mieux sans toi. » Le regard noir, je le repoussai violemment. Je ne voulais plus jamais le voir, je voulais qu’il disparaisse, qu’il retourne dans sa foutue Russie, que je puisse enfin l’oublier. Pour de bon. Au fond, je ne supportais pas d’être blessé à ce point par ses paroles. D’ordinaire, je ne laissais pas les mots m’atteindre à ce point. Mais là, c’était comme s’il avait essayé de planter une dague dans ma poitrine. Je suffoquais presque et dissimuler ma douleur était bien plus dur que je ne l’aurais imaginé. Alors que j’étais passé maître dans l’art de cacher le moindre état d’âme, face au seul être qui m’est jamais percé à jour, je ne maîtrisais plus rien. Et je le détestais de me mettre dans cet état. Une profonde aversion qui venait peu à peu remplacer la souffrance, comme pour mieux la cacher, derrière un sentiment que je pourrais contrôler. Haïr était tellement plus facile qu’admettre une telle faiblesse.

« Tu es comme tous les autres, tu ne vois que ta douleur. Tu oses parler de ce que tu ignores, parler de mon passé comme si tu savais ce que j’avais ressenti… Mais tu ne sais rien ! Tu n’as aucun droit de décider à ma place de ce qui devrait me rendre heureux ou non. Personne ne devrait se réjouir d’avoir été abandonné par sa mère, de n’avoir jamais connu cet amour maternel que tu as tant pleuré… » J’avais tellement honte d’avoir été si naïf. D’avoir cru qu’il était différent, qu’il resterait à jamais le seul à me comprendre. Mais avait-il seulement compris ne serait-ce qu’un jour qui j’étais réellement ? A présent, j’en doutais, et j’aurais préféré ne jamais le revoir. La réalité était venue salir mes plus beaux souvenirs d’enfance, me dépouillant du seul réconfort que j’avais eu autrefois. Que me restait-il, sans ces instants heureux, sans cette amitié qui les avait rendu si beaux, si forts ? « Tu ne me connais pas… Tu ne m’as jamais connu… Je réalise à quel point notre amitié était superficielle. Tu n’as vu que ce que tu voulais bien voir. Sinon tu saurais que je ne la déteste pas… » Aucun enfant ne pouvait réellement détester sa mère. Derrière la rage et la rancœur, il restait cet amour inconditionnel que rien ne peut briser. Pourtant, je voulais la haïr de tout mon cœur, de toute mon âme, mais si elle revenait vers moi, j’accepterais de lui parler. Pour lui exprimer tout le mal qu’elle m’avait fait, mais aussi pour entendre ce qu’elle avait à me dire. Une curiosité naturelle que je ne pouvais réfréner et qui causerait ma perte.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Somebody that I used to know ☆ KIESCHA (Terminé) Somebody that I used to know ☆ KIESCHA EmptyMer 6 Aoû - 16:52



Kieren & Zascha

Les aubes sont navrantes, toute lune est atroce et tout soleil amer
— Arthur Rimbaud



« Sombre connard… » Je n’eus pas le temps de regretter mes mots que j’eus le souffle coupé, comme si l’air qui remplissait mes poumons avait été brusquement aspiré par le coup de poing qu’il venait de m’asséné au ventre. La douleur fut vive, fulgurante, traversa ma peau et mes nerfs jusqu’à mon cerveau qui ordonna à mon corps de se plier en deux, simple réflexe de défense. Pourtant, elle ne fut que passagère et j’aurais pu me relever immédiatement pour riposter avec une surenchère de violence si je n’avais pas soudain saisi la mesure de mes propos. « Comment ai-je pu regretter un ami comme toi… ? Comment ai-je pu te donner ma confiance ?! Je regrette de t’avoir connu… Ma vie aurait été tellement mieux sans toi. » Je me redressai quelque peu mais il me repoussa brutalement vers le mur. Effrayé par cruauté et par ce que je pourrais faire d’autre pour le faire souffrir – tant mentalement que physiquement, je reculai encore pour m’appuyer contre les pierres fraiches et me laisser glisser jusqu’au sol afin de m’asseoir. Ainsi recroquevillé, sans lui jeter un regard, je me demandai jusqu’où j’avais envie d’aller ou du moins jusqu’où pouvais-je aller pour lui faire du mal. Je compris vite que j’étais déjà allé trop loin, aussi bien par rapport à lui que vis-à-vis de moi-même. Ce qu’il disait ne m’atteignait qu’à peine, car il me semblait que ce n’était qu’une vengeance juste et méritée mais calquée sur mes propres paroles qui ne contenaient aucune once de vérité. Je ne pouvais pas le blâmer puisque j’aurais agi de la même manière si j’avais été à sa place. Parfois, dans mes heures de plus absolu désespoir, j’avais essayé d’imaginer nos retrouvailles. Jamais elles ne s’étaient passées de la sorte. Dans la version idéale de l’histoire, le pire moment était les explications, je me confondais en excuses qu’il finissait par accepter et tout redevenait comme avant. Je réalisai en ce moment à quel point c’était stupide. Nous avions grandi, beaucoup trop, et la rapidité avec laquelle des enfants se pardonnent leurs fautes s’était ralentie à chaque année supplémentaire marquant notre séparation, jusqu’à devenir une éternité. Car j’étais sûr et certain d’une chose à présent : Kieren ne me pardonnerait jamais.

« Tu es comme tous les autres, tu ne vois que ta douleur. Tu oses parler de ce que tu ignores, parler de mon passé comme si tu savais ce que j’avais ressenti… Mais tu ne sais rien ! Tu n’as aucun droit de décider à ma place de ce qui devrait me rendre heureux ou non. Personne ne devrait se réjouir d’avoir été abandonné par sa mère, de n’avoir jamais connu cet amour maternel que tu as tant pleuré… » Assis par terre, les mâchoires crispées, les muscles tendus par la colère, mes doigts comme prêts à s’enfoncer dans le sol dur et froid de la tour, je m’abstins de répondre ou de me relever pour lui balancer une riposte à son coup de tout à l’heure. Je détournai simplement le regard, pas comme si j’avais honte de mes actes – ce qui était assurément le cas – mais plutôt comme s’il m’agaçait avec des commentaires importuns et sans intérêt. « Tu ne me connais pas… Tu ne m’as jamais connu… Je réalise à quel point notre amitié était superficielle. Tu n’as vu que ce que tu voulais bien voir. Sinon tu saurais que je ne la déteste pas… » Encore une fois, c’en fut trop. Je me redressai brutalement pour choper son col et le frapper au visage bien qu’au dernier moment quelque chose qui ressemblait à des remords laissa mon poing en suspens, comme si le temps s’était arrêté, ne restant que mes halètements de rage pour attester qu’il suivait toujours son cours. Qu’il remette en question notre amitié de la sorte me révoltait, me révulsait même. Peu importe qu’il me soit arrivé de regretter de l’avoir connu parce que ça nous aurait évité à tous les deux de souffrir injustement, je ne supportais pas l’idée qu’il pense que notre lien n’avait été que mensonges et futilité vide de sens. Avait-il oublié qu’il avait été le seul à illuminer mon enfance en Angleterre ? Étaient-ce mes dires qui le poussaient à croire que cela ne comptait pas ? Malgré moi, je ne pouvais lui en vouloir de le penser. Mon bras retomba le long de mon corps et je le libérai de ma poigne sans aucune délicatesse. « Izvinitié minia. » murmurai-je comme si ce n’était qu’une autre insulte. Par lâcheté, j’avais choisi des mots qu’il ne comprendrait pas – comme dans toutes langues, il y avait différentes manières de demander pardon en russe et je n’avais jamais utilisé celle-ci dans mes jeunes années. Sans lui donner le temps de réagir, j’ajoutai froidement un : « Je me barre. » Sans autre forme de procès, je descendis précipitamment l’escalier et disparus au fond d’un couloir, nullement soulagé et le cœur en miettes.

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KIESCHA ☆ and you found all the footprints that i left in the lawn, when i spied on you every night. and i wish there was a secret that you said in your sleep, just a word that i could keep.

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ϟ BUT : une douce odeur de myosotis, un accent russe et des pupilles bleues envoûtantes.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Somebody that I used to know ☆ KIESCHA (Terminé) Somebody that I used to know ☆ KIESCHA EmptyJeu 7 Aoû - 1:07

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que je ne la prenne pas

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Il me rendait fou. Pendant que j’exorcisais ma rage, lui déballant tout ce que j’avais sur le cœur, il était resté assis contre le mur de pierre, détournant le regard, comme si ce que je lui disais n’avait aucune importance. Il me snobait et ça ne faisait qu’aggraver la haine qui montait en moi, me brûlant les veines. Je voulais qu’il réagisse, qu’il souffre et qu’il soit bouffé par cette même colère qui m’habitait. Parce que je ne voulais pas être le seul à en baver. Et ce fut ma dernière remarque qui atteignit enfin ma cible. Piqué au vif, il se releva d’un bond, fondant sur moi, comme un rapace sur sa proie. Satisfait, je ne montrai aucune appréhension. J’avais enfin ce que je voulais, alors qu’il s’emparait rageusement de mon col, prêt à me frapper au visage. Pourtant, le coup ne vint jamais… Son poing restait suspendu dans les airs, comme si le temps s’était brusquement figé. Mais je pouvais encore l’entendre haleter sous la colère, comme s’il luttait dans un étrange combat intérieur. Frapper mon visage et définitivement briser tout lien entre nous, ou abdiquer et laisser la rage faire son chemin en lui. A cet instant, j’aurais aimé qu’il me frappe, qu’il achève ce qu’il restait encore entre nous. Parce que je ne le détestais pas assez. J’étais encore hanté par son visage, par son souvenir. Je voulais arrêter de souffrir à cause de lui. Et en même temps, une part de moi désirait qu’il renonce, qu’il cesse de nous détruire. Une part de moi qui espérait encore que je comptais pour lui, que rien n’était fini… Jamais je n’avouerai avoir ressenti ça, ne serait-ce que furtivement. J’avais trop honte de tenir à lui à ce point. Après toute la force qu’il avait employée pour me repousser, m’éjecter de sa vie.

Soudain, il laissa retomber son bras. Sa décision était prise et je ne ressentis pas le moindre soulagement lorsqu’il me libéra de son emprise. Toute cette histoire resterait en suspens avec un goût amer d’inachevé. A présent, je savais qu’il ne serait plus jamais celui qui m’avait rendu si heureux autrefois. Il ne reviendrait jamais. Alors pourquoi ne pas avoir définitivement mis un terme à tout ça en me frappant ? J’étais presque déçu… « Izvinitié minia. » Encore du russe ? Je ne connaissais pas cette expression, il ne l’avait jamais utilisé devant moi auparavant et j’en déduisis qu’il devait s’agir d’une insulte particulièrement grossière. Excédé, je fronçai les sourcils, prêt à répliquer, mais il ne m’en laissa pas le temps… « Je me barre. » Et à nouveau, je n’eus pas le temps de réagir qu’il était déjà en train de dévaler les escaliers. « Espèce de lâche ! M’insulter en russe et puis t’enfuir, quel courage… » Ma voix n’était plus que rancœur à présent. Cette soirée avait viré au cauchemar en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. J’aurais dû être soulagé que ce soit enfin fini, mais une fois seul, j’avais tout le loisir de ressentir la douleur cachée derrière la rage. Incontrôlable, elle me submergeait, comme un poison. C’était devenu de plus en plus dur de garder cette souffrance pour moi, de ne rien laisser paraître. Alors, profitant de ma solitude, je basculais la tête en arrière pour crier un bon coup, avec la lune et les étoiles pour seules spectatrices. Puis avant qu’un professeur ne vienne vérifier ce qui se passait en haut de la tour, je me précipitai dans les escaliers, sans me sentir soulagé pour autant. Une âme brisée ne guérit pas aussi facilement…

- FIN -

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