If you ever find yourself stuck in the middle of the sea I'll sail the world to find you. If you ever find yourself lost in the dark and you can't see I'll be the light to guide you. Find out what we're made of when we are called to help our friends in need. You can count on me like one, two, three, I'll be there ;

Appuyée contre la balustrade, ses boucles brunes détachées voletant autour de son visage de porcelaine, la jeune femme observait les cieux sans vraiment les voir. Si ses yeux céruléens suivaient les étoiles, son esprit lui était ailleurs. Après le dîner dans la Grande Salle ses pas l'avaient menée en haut de la tour d'astronomie sans qu'elle n'y pense, peut-être guidés par une envie inconsciente d'observer les astres. Ou peut-être poussés par une envie de solitude. Elle s'était rendue compte qu'elle s'éloignait considérablement de sa salle commune, elle située à l'un des niveaux les plus bas du château, mais elle s'était laissée faire. Meredith ferma les yeux un instant, choisissant paradoxalement ce moment pour se reconnecter avec la réalité. L'air frais lui arracha un petit sourire. Elle regretta de ne pas avoir son instrument favori avec elle, pour rendre ce moment de quasi-perfection meilleur encore. Elle aimait être avec ses pairs, s'occuper d'eux dans la mesure de ses capacités, mais souvent enfermée dans son monde elle avait besoin de ce genre de moment de tranquillité absolue. C'était surprenant qu'elle n'ait découvert le parfait endroit que représentait le sommet tour d'astronomie pour ce genre de recueillement que maintenant. Elle le nota néanmoins pour la prochaine fois qu'elle se chercherait un lieu de méditation. Elle en aurait besoin bientôt pensa-t-elle d'ailleurs. Une soirée avait été annoncée par la directrice la veille et nul doute que bientôt le château serait en ébullition, tous les invités d'honneur commenceraient à se pavaner dans les couloirs, drapés dans leur gloire nouvelle et puant la prétention. Les autres se prépareraient constamment et on entendrait sûrement bientôt plus parler que de robes et de rubans. Les esclaves seraient les plus à plaindre, comme toujours. Elle rouvrit les paupières, sous la conduite des étoiles l'endroit lui semblait parfait pour ses prières régulières, beaucoup plus approprié que sa chambre par exemple. Elle se pencha un peu en avant, posant cette fois ses prunelles sur le parc à ses pieds. Tout ce qu'on voyait clairement c'était le lac, grâce au reflet de la nouvelle lune, le reste n'était qu'obscurité, pourtant elle ne détourna pas le regard.

Elle sursauta en entendant des bruits de pas, annonciateur de l'ascension de quelqu'un et avec regret son regard s'arracha au charmant tableau que la soirée lui offrait. Un petit soupir passa ses lèvres, visiblement elle n'était pas la seule à apprécier l'idée d'un moment sous les étoiles. Elle se retourna pour accueillir l'intrus et sûrement quitter les lieux afin de ne pas déranger, mais quand ses yeux rencontrèrent ceux d'une autre brunette elle resta le dos contre la balustrade et son soupir se métamorphosa en sourire chaleureux. « Rose ! » Envie de solitude ou non, la compagnie de sa cousine était toujours la bienvenue. Fille unique elle aussi, Rosehei était à bien des égards une sœur pour la jeune femme. Et la compagnie d'une sœur ça ne se refusait jamais. Elle ne s'arracha à son support que pour prendre la Gryffondor dans ses bras. « Qu'est-ce que tu fais là ? » demanda-t-elle gentiment, par simple curiosité, serrant la jeune femme contre elle. Elle n'avait plus besoin de partir désormais, parfaitement contente de passer quelques instants en avec la Gryffondor. Toutefois l'idée lui traversa soudain l'esprit que peut-être Rosehei était venue pour la même raison qu'elle: rester seule. Si c'était le cas, il était évident que Meredith ne l'embêterait pas et lui confierait les lieux. Elle réalisait aussi que sa cousine pouvait tout à fait avoir un quelconque rendez-vous ce qui lui donnait une raison de plus de ne pas la déranger plus longtemps. Elle s'écarta pour observer le visage de celle qui était bien plus qu'une simple cousine à ses yeux. Meredith s'apprêtait à lui proposer de la laisser tranquille si c'était ce qu'elle souhaitait quand elle cru voir quelque chose dans les prunelles de la jolie Tyrell. Elle semblait triste, abattue même malgré son sourire. Soudain la Poufsouffle avait à nouveau envie de l'enlacer, pour la réconforter cette fois. « Qu'est-ce qu'il y a ? » fit-elle l'inquiétude perçant sa voix pourtant teintée de douceur. Elle la connaissait depuis toujours, les deux ayant grandi ensemble et Meredith pouvait se vanter de connaître sa cousine par cœur ou presque. Elle sentait que celle-ci n'allait pas bien. Elle considérait Rose comme quelqu'un de fort, mais comme tout le monde elle pouvait avoir besoin d'un coup de main ou simplement d'un soutient de temps à autre et bien sûr Meredith était plus que disposée à assumer ce rôle si elle la laissait faire. « Tu veux en parler ? » proposa-t-elle tendrement un main posée dans le dos de la lionne. Elle montrait certes qu'elle avait compris que quelque chose ne tournait pas rond, mais elle ne se voulait pas pressante, au contraire.  Elle cherchait simplement à lui faire savoir que, comme toujours, elle était là si elle avait besoin d'elle. Elle ne la forcerait pas à parler de ses problèmes si ce n'était pas ce qu'elle souhaitait.

count on me

Je venais de congédier Micah pour la soirée, le sommant d’aller dormir sans plus attendre alors que je n’étais même pas prête à aller me coucher, encore en tenue de jour. Rien que ça faisait naître en lui des questions mais je ne voulais pas en parler. Pour la première fois depuis bien longtemps, j’avais besoin d’être seule et de me remettre les idées en place. Rien ne tournait rond dans mon monde ces derniers temps : Gwayne m’évitait comme on évitait les bubobulbs, Lukeria refusait de m’adresser réellement la parole et Jaime était loin d’être au meilleur de sa forme. Il y avait bien d’autres personnes sur lesquelles je pouvais me reposer évidemment mais c’était toujours particulier lorsque quelque chose clochait avec ces trois-là. Encore plus lorsque je devais les côtoyer tous les jours, ou pendant une réunion des Joyeux Lurons. Car lorsque le « Quatuor de choc » avait des problèmes, ce n’était jamais simple. Jamais.

Je vérifiai que ma colocataire Gryffondor fut profondément endormie pour sortir de la chambre puis de la salle commune. Cela faisait deux soirs d’affilé que je partais en douce : ce soir pour faire une balade nocturne et hier pour assister à la réunion des Joyeux Lurons. J’aurais pu ne pas y aller et ainsi éviter qu’un quelconque incident intervienne avec Lukeria seulement les Joyeux Lurons reprenaient du service et allaient saboter la soirée en l’honneur des meilleurs élèves de Poudlard, alias la soirée de l’élitisme suprême. Alias la soirée des Purs les plus insupportables de l’école excepté Meredith. A mes yeux, ma cousine était l’une des seules personnes à mériter cette soirée. C’était pour cette raison que j’étais allée à la réunion : pour leur rappeler qu’il fallait laisser Meredith Bunachan en dehors de la blague sans pour autant la mêler si cette dernière devait mal tourner. Enfin, elle n’allait pas mal tourner n’est-ce pas ?

Je soupirai à cette pensée tout en me rendant compte que mes pas m’avaient menée du côté de la tour d’astronomie. Une tour à une autre. Si je n’étais pas une aficionado de la matière, contempler les étoiles avait, depuis bien longtemps étrangement, réussi à m’apaiser plus d’une fois, à l’instar des promenades nocturnes en tout genre. Avec un léger sourire, je décidais donc de gravir les marches en pierre, resserrant le nœud de ma cape. L’automne venait de pointer le bout de son nez et les nuits se faisaient plus fraîches. Et s’il y avait bien une chose qui me frustrait plus que de perdre l’inspiration face à un tissu, c’était bien de tomber malade bêtement.
Arrivée en haut des marches, je fus étonnée de voir une ombre et, en avançant, de tomber nez à nez sur Meredith justement. Il suffisait de penser à elle pour la voir désormais ? Allez savoir.
La voir m’arracha un sourire tandis qu’elle me demandait ce que je faisais là en me serrant dans ses bras. Je lui rendis son étreinte, lâchant un « C’est plutôt à moi de te demander ça. Sauf si tu es arrivée ici par hasard, comme moi. J’avais besoin de prendre un peu l’air. »

Gardant toujours ce léger sourire, je me défis de notre étreinte. Meredith remarqua donc, comme à son habitude, que quelque chose n’allait pas malgré les apparences. Ce qui ne m’étonna pas le moins du monde. Elle faisait après tout partie de ces rares personnes pouvant lire en moi comme dans un livre ouvert et qui savait que j’étais plus qu’une princesse égoïste sang-pur. Meredith était plus qu’une cousine pour moi, nos familles étant proches malgré les obstacles rencontrés par les Bunachan. Meredith était la sœur que je n’avais jamais eue et le sentiment était réciproque. Elle ne serait pas touchée par cette blague, point final. Et Lukeria le savait même si elle refusait de m’adresser la parole.

Je me grattai l’arrière de ma nuque et haussai les épaules à ses deux questions avant de lâcher un soupir, vaincue. Ne pas dire ce qui se passait à Meredith était futile, d’une part parce qu’elle le saurait un jour et d’autre part parce qu’elle ne me laisserait pas dans cet état de toute façon, comme le prouvait sa main dans mon dos. Elle savait mais attendait que je démarre la discussion, ne voulant pas me forcer. Me fichant de l’état de mes vêtements, je m’assis sur le sol, dos contre le mur et tête levée vers la Poufsouffle, toujours avec ce petit sourire dessiné sur mon visage, pour ne pas l’inquiéter plus que nécessaire malgré tout.

« Ça ne va pas fort non. Lukeria a décidé de ne plus m’adresser la parole pour une raison que j’ignore depuis que je lui ai annoncé mes fiançailles, après une dispute entre nous d’ailleurs. Gwayne, que j’ai trouvé étrange dans son comportement depuis l’annonce de nos fiançailles, m’évite comme jamais. Pas comme son aîné t’a traité avant la rupture de vos fiançailles car Gwayne n’est pas comme ça mais bon. Et Jaime… Jaime est dans un état pire que le mien. En bref, je me sens abandonnée alors que je n’ai rien fait. » Je repliai mes jambes contre ma poitrine et mis ma tête dans les bras. Un léger poids venait de s’enlever mais le plus gros était toujours là. Peut-être que Meredith m’aiderait à y voir plus clair dans cette histoire…

If you ever find yourself stuck in the middle of the sea I'll sail the world to find you. If you ever find yourself lost in the dark and you can't see I'll be the light to guide you. Find out what we're made of when we are called to help our friends in need. You can count on me like one, two, three, I'll be there ;

Meredith ne pouvait être sûre que sa cousine voudrait parler, surtout lorsque celle-ci balaya ses questions d'un haussement d'épaule détaché. La Poufsouffle ne la forcerait certes pas à parler, mais il était évident qu'elle voulait savoir. Elle ne pourrait aider, ou du moins essayer de le faire que si elle était mise au courant des ennuis de sa cousine et aider était tout ce qu'elle voulait faire. Rosehei s'assit finalement à même le sol indiquant à la brune qu'elle comptait se confier. Après tout elle ne se serait pas installée si elle ne comptait pas rester et elle ne resterait pas en laissant sa cousine dans le flou. Meredith s'appuya quant à elle contre la rambarde faisant face à sa cousine dont le dos était calé contre le mur. Si elle ne fut pas dupée par le petit sourire que parvint à esquisser Rose, elle n'en dit rien et attendit avec toute la patience du monde que celle-ci soit prête à se dévoiler. Tout sortit d'un seul coup. « Ça ne va pas fort non. Lukeria a décidé de ne plus m’adresser la parole pour une raison que j’ignore depuis que je lui ai annoncé mes fiançailles, après une dispute entre nous d’ailleurs. Gwayne, que j’ai trouvé étrange dans son comportement depuis l’annonce de nos fiançailles, m’évite comme jamais. Pas comme son aîné t’a traité avant la rupture de vos fiançailles car Gwayne n’est pas comme ça mais bon. Et Jaime… Jaime est dans un état pire que le mien. En bref, je me sens abandonnée alors que je n’ai rien fait. » Elle se recroquevilla sur elle-même et dans un élan de douceur instinctif Meredith vint s'agenouiller près d'elle posant une main dans son dos. Elle ne savait pas si sa cousine était sur le point de pleurer, mais elle était en tous cas ostensiblement affectée par ce qu'elle venait de raconter. Elle avait écouté, avec attention la confession de Rose ne lâchant pas la moindre réflexion, pas le moindre soupir, écoutant juste et réfléchissant en même temps. Elle ne connaissait pas très bien tous les amis de Rosehei. Elle connaissait plus l'aîné Blackfyre que Gwayne et si elle appréciait grandement Jaime, elle n'aurait su dire ce qui l'affectait. Du moins pas avec certitude, tout ce qu'elle aurait pu dire n'aurait été que des suppositions. « Quoiqu'il arrive tu n'es pas toute seule, je suis là moi. » fit-elle doucement. Réconforter un peu la Gryffondor semblait être la chose la plus urgente à faire. Meredith n'avait pas la présomption de penser qu'elle pouvait remplacer ne serait-ce qu'un peu les meilleurs amis de Rose, mais elle ne voulait pas non plus qu'elle se sente seule ou abandonnée car ce n'était pas le cas. « Tu dis que tu t'es disputée avec Lukeria ? Tu es sûre de n'avoir rien dit ou fait qui pourrait expliquer qu'elle t'ignore ? » Elle se retint de lui proposer de s'excuser. C'était une solution qui lui conviendrait parfaitement à elle, de demander pardon sans savoir pour quoi exactement, mais ce n'était pas le genre de choses qui irait à quelqu'un comme Rose, beaucoup plus caractérielle qu'elle. « Peut-être que selon toi ce n'était pas quelque chose de grave, peut-être même que c'est quelque chose que tu as lâché sans y penser, mais que ça lui a suffit à elle pour s'énerver ? » Elle marqua une pause pour s'accorder le temps d'y réfléchir un peu plus. « Quel était le sujet de la dispute ? » Elle avait toujours été curieuse, mais elle ne voulait pas qu'on la considère comme étant indiscrète aussi elle posa la question sur un ton léger pour ne pas paraître trop insistante. Si Rose décidait de ne pas y répondre, elle ne lui en voudrait pas.

Mal installée elle s'assit finalement elle aussi directement sur le sol, le dos au mur, un main toujours posée dans le dos de sa sœur de cœur. « Quant à Gwayne..  je ne sais pas peut-être qu'il n'était juste pas prêt à être fiancé. C'est quelque chose qui pend au nez de tous les sang-purs.. » sauf moi ne put-elle s'empêcher de songer « mais ça ne veut pas dire que quand ça nous tombe dessus on le prendra bien. Et puis peut-être qu'il aurait préféré être fiancé à quelqu'un d'autre? » Se rendant compte que sa cousine pourrait trouver ça insultant elle se rattrapa rapidement « Je veux dire que peut-être il avait quelqu'un d'autre en tête? Quelqu'un qu'il voyait plus que comme une meilleure amie ? » C'était excusable selon elle, surtout venant d'un adolescent de dix-neuf ans. Le mariage n'aurait du être le souci premier d'aucun d'eux, ni Rose ni Gwayne ni aucun de leurs camarades. Ils étaient trop jeunes selon elle. Depuis ses fiançailles ratées, Meredith avait une opinion assez vive de ce genre d'arrangement si cher aux sorciers de sang-purs et autant dire qu'elle n'en pensait pas que du bien. Elle pouvait totalement concevoir qu'on réagisse mal à ce genre d'annonce même si évidemment Gwayne aurait pu tomber sur bien pire que Rose. Il avait le droit de vouloir se marier d'amour. « Tu dois lui laisser le temps de se faire à l'idée. » proposa-t-elle avec douceur. « Ne le prends pas personnellement, je suis sûre que ça n'est pas personnel. » Elle exagérait un peu bien sûr, mais il s'agissait presque d'une certitude. Elle ne connaissait pas vraiment le Serpentard, mais elle ne voyait sincèrement pas pourquoi il pourrait en avoir particulièrement contre sa cousine qui était, de ce qu'elle savait, une de ses amies les plus proches. Elle poussa un petit soupir avant d'aborder le dernier des trois composants du problème de l'adolescente. « Tu as essayé de lui parler? À Jaime je veux dire, essayer d'être là pour lui, de voir ce qui va mal? » Meredith se fit une note mentale d'essayer elle aussi de l'aider. De tous les membres de sa famille suzeraine, celui qu'elle appréciait le plus était bien Jaime et de loin. Néanmoins elle était là pour Rose et elle se re-concentra rapidement dessus. « Ce n'est pas parce qu'il passe une mauvaise période qu'il t'abandonne ou qu'il n'est plus ton ami. » lança-t-elle se voulant rassurante. Ca tombait bien mal que les deux durent traverser une mauvaise passe en même temps car aucun d'eux ne pouvait vraiment réconforter l'autre, mais ça ne voulait pas dire que Jaime n'était plus là pour Rose. Et celle-ci se devait aussi de prendre les commandes et d'aller le voir. Meredith lui aurait bien proposé de prendre sur elle et au lieu d'attendre que Jaime soit présent pour elle, d'être elle présente pour lui, mais là encore elle se projetait peut-être trop à la place de sa cousine. Si c'était quelque chose qui lui serait facile à elle, ce n'était pas nécessairement le cas de l'autre.