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SORAH ❧ Carry me away from here

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Sorah Cohen
IN A COAT OF GOLD OR A COAT OF RED
A LION STILL HAS CLAWS
Sorah Cohen

IN A COAT OF GOLD OR A COAT OF RED A LION STILL HAS CLAWS

SORAH ❧ Carry me away from here Bb38ad1e48d122672da42d5a75c14f07.500x240x27

OVYRAH ∞ i'm crying out, i'm breaking down. i am fearing it all, stuck inside these walls. tell me there is hope for me. is anybody out there listening? can't you hear my call? are you coming to get me now? i've been waiting for you to come rescue me. i need you to hold all of the sadness i can not, living inside of me.


ϟ ÂGE : Dix-huit ans
ϟ ALLÉGEANCE : Les rebelles
ϟ BUT : Une seule et unique personne jusqu'à la fin de ma vie comme tout demi-vélane. Un jeune noble que je devrais haïr...
ϟ EPOUVANTARD : Des chaînes enserrent lentement mes poignets. Et lorsque je suis leur trajectoire sinueuse sur le sol, je vois Alys, mon petit frère, enchaîné en face de moi. Il pleure, il se débat. Et je ne peux rien faire pour le sortir de là, ou même le consoler.
ϟ PATRONUS : Un once (léopard des neiges)
ϟ MIROIR DU RISED : Ma mère et mon frère qui rient et courent au bord du lac de mon enfance, alors que, assis plus loin, je sculpte une magnifique baguette magique. Un homme est installé avec moi, mais je ne peux pas voir son visage car il me tourne le dos...

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LOVE IS A REVOLUTION
RELATIONS:
JOURNAL INTIME:
MessageSujet: SORAH ❧ Carry me away from here SORAH ❧ Carry me away from here EmptyMer 20 Aoû - 0:28

Sorah Noctis Cohen
Everytime I close my eyes, It's like a dark paradise

   
COUCOU MON COCO, ALORS POUDLARD CA TE PLAÎT? Pour être honnête, ce n'est pas du tout ce que j'imaginais. Lorsque j'étais enfant, j'avais hâte d'étudier la magie et j'imaginais qu'en venant à Poudlard, je pourrais devenir un grand sorcier, comme mon père avant moi. Mais je n'ai pas le sang-pur, contrairement à lui. Et tout dans cette école me rappelle que je n'y ai pas mal place, ni les mêmes chances de réussir que ces héritiers au sang-pur. TA FAMILLE TE MANQUE PAS TROP, CA VA? Mon petit frère Alys me manque terriblement, et je m'inquiète souvent pour lui, même s'il m'écrit plusieurs fois par semaine. Malgré la distance, nous sommes encore très proches. Pourtant, je ne reviendrais plus à la maison... Pas parce que je ne veux plus le voir, bien au contraire. Mais parce que je ne veux plus jamais avoir affaire à mon père. ET CÔTE CŒUR? ME MENS PAS MON CHOU, ON EST ENTRE NOUS A cause de mon sang vélane, je ne pourrais aimer qu'une seule fois dans ma vie. Alors autant dire que, jusqu'ici, je n'ai vécu que des aventures dénuées du moindre sentiment. Cependant, j'aime beaucoup plaire et séduire les hommes qui m'entourent. Et autant dire que je suis plutôt doué dans ce domaine. Encore quelque chose que j'ai hérédité de ma mère et de son sang hybride. D'AILLEURS TON AMORTENTIA IL SENT QUOI? Une douce odeur d'eau, de mer qui me rappelle mon enfance. Mais aussi de bois fraichement coupé et un subtile arôme de Lys dont j'ignore la provenance... SINON T'AS DES POTES OU TU PRÉFÈRES CASSER DES TÊTES? Mon charme naturel de demi-vélane m'a toujours permis d'avoir de nombreux amis, même si les relations les plus fortes se comptent sur les doigts de la mains. Sociable, je leur ai toujours accordé beaucoup d'importance, les considérant comme une seconde famille. Pourtant, depuis la rentrée, je me suis éloigné sans le vouloir... Mon nouveau métier attire des regards critiques et des insultes qui mettent mes nerfs et mon égo à rude épreuve. Alors pour éviter de me battre avec certains de mes anciens amis, j'ai pris quelques distances. T'AS DES PROJETS D'AVENIR OU TU PRÉFÈRES GLANDER? Depuis l'enfance, j'ai toujours su ce que je voulais faire. Ma voie était toute tracée, je voulais fabriquer des baguettes magiques. Mon père m'avait offert tous les livres connus sur le sujet et je les connaissais par cœur avant même d'entrer à Pourdlard. Malheureusement, j'ai vite compris que je n'aurais pas toutes les chances de mon côté pour atteindre mon objectif. Pourtant ça ne m'avait jamais arrêté. Jusqu'à cette année... A cause de mon père, je ne suis plus maître de mon destin et comme beaucoup d'autres demi-vélanes, j'ai été poussé malgré moi vers la voie de la prostitution. Adieu, mon rêve de boutique de baguettes magiques à cardiff... T'AS DES PASSIONS VOIRE MÊME...*PPPSSH* T'ES DANS UN ORDRE? Quand j'ai du temps libre, j'aime aller nager. J'adore l'eau, elle m'apaise et nager me permet toujours d'évacuer un trop plein d'énergie. Mais quand je ne suis pas dans l'eau, je me défoule au club d'escrime, ainsi que dans le club de duels sorciers. Cependant, ce que je préfère, c'est rejoindre mes camarades des Joyeux Lurons. Grâce à eux, ma scolarité à Poudlard est bien plus divertissante. C'EST QUOI TON EPOUVANTARD CHOUCHOU? Des chaînes enserrent lentement mes poignets. Et lorsque je suis leur trajectoire sinueuse sur le sol, je vois Alys, mon petit frère, enchaîné en face de moi. Il pleure, il se débat. Et je ne peux rien faire pour le sortir de là, ou même le consoler. ET TU VOIS QUOI DANS LE MIROIR DU RISED? Ma mère et mon frère qui rient et courent au bord du lac de mon enfance, alors que, assis plus loin, je sculpte une magnifique baguette magique. Un homme est installé avec moi, mais je ne peux pas voir son visage car il me tourne le dos... UN DERNIER TRUC POUR LA ROUTE? Va te faire voir.

   TU PENSES QUOI DE LA ROYAUTÉ MAGIQUE CHÉRI? Je pense qu'ils devraient profiter du peu de temps qu'il leur reste, parce que leur règne touche à sa fin... TU PENSES QUOI DU ROI, DE LA REINE? Je rêve de les voir tomber de leur piédestal et vivre parmi le peuple qu'ils tourmentent depuis trop longtemps. Leur mœurs arriérées ont fait leur temps et je veux croire en un avenir meilleur pour mes pairs. ET LE PRINCE HÉRITIER, TU LE TROUVES COMMENT? Comme son père. Ni plus, ni moins. Etant contre la royauté, que voulez-vous que je pense de son prochain tyran ? TU PENSES QUOI DES ESCLAVES? Ce sont des êtres comme les autres et leur sort me révolte. Un jour, ils pourront retrouver la place qui leur revient de droit dans notre société. Et ce jour-là, je veux être là pour voir ça ! T'EN PENSES QUOI DE LA RÉVOLTE D'IL Y A DOUZE ANS? Elle m'a pris la personne qui comptait le plus dans mon existence et pourtant, je vais sûrement en surprendre plus d'un en disant que je soutiens cette révolte. Ma mère avait de grands idéaux pour notre avenir et elle était prête à tout pour voir son rêve se réaliser. A présent qu'elle est morte en se battant pour sa cause, je suis prêt à marcher sur ses pas, même si je dois y laisser ma vie, moi aussi. TU CROIS QU'UN JOUR LE MONDE SERA PLUS JUSTE? Absolument, sinon je ne me serais pas engagé dans la rébellion. Je crois fermement que la royauté est une conception dépassée. Les sorciers ont besoin d'une société plus juste et les rebelles n'abandonneront jamais. Tant que les nouvelles générations continueront de rêver, il restera toujours un espoir. ET SI LA GUERRE REPRENAIT? Alors, je serais prêt à me battre pour mes idées. En réalité, je suis déjà prêt. SI TU POUVAIS DIRE UN TRUC, UN SEUL AU ROI CA SERAIT QUOI? Profite de tes privilèges, tant qu'il est encore temps...
CARTE CHOCOGRENOUILLE

   
Nom Cohen. Un nom que j'étais si fier de porter. A l'image de l'homme que j'admirais, le héros de mon enfance. Mais les héros n'existent pas... Prénom(s) Sorah, Noctis. Tous deux ont été choisi par ma mère. Ils reflètent son originalité et la force qu'elle voulait me transmettre. Date de naissance Le 6 juin. Lieu de naissance A cardiff. Age Dix-huit ans. Statut de sang Sang-mêlé, hybride.

Maitre/Esclave Prostitué, pour les de Lioncourt. Maison Gryffondor. Année Cinquième année. Baguette En bois de chêne rouge centenaire, elle contient un ventricule de cœur de dragon qui la rend impétueuse et difficile à manier. Pourtant longue de 30,6 cm, elle est plus souple qu'elle n'en donne l'impression. Niveau de sorcellerie Moyen. Je me donne beaucoup de mal mais mon statut de sang-mêlé ne me permet pas vraiment de réussir. Epouvantard Des chaînes enserrent lentement mes poignets. Et lorsque je suis leur trajectoire sinueuse sur le sol, je vois Alys, mon petit frère, enchaîné en face de moi. Il pleure, il se débat. Et je ne peux rien faire pour le sortir de là, ou même le consoler.
   

   
Tu te regardes dans le miroir et tu n'aimes pas ce que tu y vois. En apparence, il te renvoie le même reflet qu'autrefois. Pourtant quelque chose a changé et tu ne peux plus le supporter. Ce regard éteint, réduit au silence. Tu as honte de ce que tu es devenu à cause de lui. Quel genre de père peut accepter de vendre son fils à une maison de passe ? Tenait-il si peu à toi pour prendre le risque de te perdre pour de l'argent ? Écoeuré, tu ne peux que subir ce nouveau quotidien, enchaînant les clients pour quelques gallions. Tu penses à Alys et tu espères que ce sacrifice lui permet d'avoir une vie meilleure. Savoir ton petit frère à l'abri de la misère t'aide à tenir chaque jour. Au moins, tu as respecté la promesse faite à ta mère. Pourtant, tu ne peux t'empêcher de croire que jamais tu ne la rendras fière, cette mère prête à mourir pour ses convictions. Elle s'était battue pour changer le monde des sorciers, le rendre meilleur, plus juste pour les sang-mêlés et les nés-moldus. Sans hésiter, tu as suivi ses traces dans la rébellion, plus déterminé que jamais à devenir celui qu'elle voulait que tu sois : un demi-vélane fier et combatif. Mais cela ne suffirait pas à racheter les erreurs de ton père, ni même à effacer les blessures du passé. Ta main glisse sur ton visage et tu fermes un instant les yeux,  alors que tes doigts atteignent tes lèvres. Tu ne peux t'empêcher de penser à celui qui t'a piégé. Overland de Lioncourt t'a embarqué dans ce cauchemar et, enfermé avec lui durant tout l'été, il t'a formé aux rudiments du métier, usant de la force pour parvenir à ses fins. Pourtant ta haine pour lui n'a d'égale que le désir qui s'empare de toi à chaque fois que tu te retrouves seul avec lui. Honteux, tu lui résistes avec plus d'ardeur, afin qu'il ne découvre pas l'ambiguïté de tes sentiments. Il serait bien trop fier et cette idée te répugne. Il ne doit jamais le savoir. Toi qui n’avais jamais été gêné par ton hybridité, ni même par ton orphéose, tu es soudain effrayé par tes propres sentiments…
T'es beau quand tu m'obéis, c'est moi qui m'extasie
Leïlan
prénom : Cécile. âge : 25 ans. comment avez vous connu bloody hell ? J'y suis déjà  SORAH ❧ Carry me away from here 2623964668 . présence : Quotidienne. des commentaires sur le forum ? Je l'aime toujours autant, si ce n'est plus encore  SORAH ❧ Carry me away from here 3099512253. avatar : Jake Cooper. autre chose ? tu veux un parrain, une marraine ? Nop, je connais les lieux.
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Sorah Cohen
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OVYRAH ∞ i'm crying out, i'm breaking down. i am fearing it all, stuck inside these walls. tell me there is hope for me. is anybody out there listening? can't you hear my call? are you coming to get me now? i've been waiting for you to come rescue me. i need you to hold all of the sadness i can not, living inside of me.


ϟ ÂGE : Dix-huit ans
ϟ ALLÉGEANCE : Les rebelles
ϟ BUT : Une seule et unique personne jusqu'à la fin de ma vie comme tout demi-vélane. Un jeune noble que je devrais haïr...
ϟ EPOUVANTARD : Des chaînes enserrent lentement mes poignets. Et lorsque je suis leur trajectoire sinueuse sur le sol, je vois Alys, mon petit frère, enchaîné en face de moi. Il pleure, il se débat. Et je ne peux rien faire pour le sortir de là, ou même le consoler.
ϟ PATRONUS : Un once (léopard des neiges)
ϟ MIROIR DU RISED : Ma mère et mon frère qui rient et courent au bord du lac de mon enfance, alors que, assis plus loin, je sculpte une magnifique baguette magique. Un homme est installé avec moi, mais je ne peux pas voir son visage car il me tourne le dos...

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MessageSujet: Re: SORAH ❧ Carry me away from here SORAH ❧ Carry me away from here EmptyMer 20 Aoû - 0:28

Dark Paradise
there's no remedy for memory

25 juin 2002.

« Viens là, mon ange ! » Sa voix douce et familière mit fin à ma contemplation. Je resserrai délicatement ma prise sur le boursouflet que je venais de trouver dans le buisson, avant de la rejoindre au pas de course. Un sourire victorieux accroché aux lèvres, je levai les mains dans sa direction. « Regarde ce que j'ai trouvé, maman ! » Tout fier, j’attendais une approbation de sa part, comme si ma vie en dépendait. Et à l’époque, c’était le cas. Elle était mon oxygène, mon repère. Son sourire amusé me répondit alors qu’elle glissait affectueusement ses doigts dans mes mèches blondes. « Il est magnifique. Tu vas l’appeler comment ? » Perplexe, je me grattais machinalement l’arrière du crâne. « Mhh… Nova, comme dans l’histoire ! » Chaque soir, elle me lisait un nouveau chapitre d’une histoire que l’on choisissait ensemble. Un moment privilégié que je n’aurais raté sous aucun prétexte, surtout depuis que je n’étais plus le centre de son univers. A cette pensée, je m’agenouillai dans l’herbe pour faire face au couffin dans lequel un bébé me fixait de ses grands yeux bleus, identiques à ceux de ma mère et aux miens. « T’as vu Alys, c’est un boursouflet ! Quand tu seras plus grand tu m’aideras à les attraper. » Notre jardin était envahi par ces adorables créatures et depuis quelques mois, j’avais décidé de tous les apprivoiser. Ce qui amusait beaucoup ma mère puisque je passais des heures à les nourrir et à les caresser afin qu’ils ne décident pas de s’enfuir à la moindre occasion.

« Ecoute-moi mon grand, j’ai quelque chose de très important à te dire… » Surpris, je relevai les yeux vers ma mère. Elle semblait soucieuse, et je n’aimais pas voir son regard s’assombrir de cette façon. « Tu vas devoir veiller sur ton petit frère, il aura besoin de toi, tu sais… » Elle caressa la joue d’Alys avec tristesse. « Je vais m’absenter à nouveau, comme je le faisais avant sa naissance. Il ne faut pas que tu t’inquiètes, d’accord ? Tu es grand maintenant. » Je ne voulais pas être grand ! Je voulais qu’elle reste avec moi, qu’elle m’apprenne à lire l’histoire avec elle, comme tous les soirs. « Non ! Ne pars pas ! » Les larmes me montèrent aux yeux alors que l’idée de ne jamais la revoir s’imposait à nouveau dans mon esprit. Elle ne m’avait jamais menti, elle était comme ça. Jamais elle ne me promettait de revenir, parce que la vie était imprévisible et qu’elle ne voulait pas me laisser le souvenir d’une promesse brisée, s’il lui arrivait malheur. « Ne pleure pas mon ange... C’est pour vous que je fais ça… Parce que le roi et ses vassaux pensent que nous ne sommes pas aussi bien qu’eux, mais c’est faux. » Elle glissa sa main sous mon menton afin que je relève la tête. « Tu as du sang de vélane dans les veines, mon fils. Tu es comme moi et je veux que tu en sois fier. N’écoute jamais ce que les autres te diront. Et tu devras montrer l’exemple à ton petit frère. Tu feras ça pour moi ? » Bien conscient de l’importance de la mission qu’elle me confiait, je me redressai, essuyant mes larmes. « Promis. » Elle sourit de nouveau et mon cœur se serra. J’avais encore tant besoin d’elle, de sa force, de son courage. Jamais elle n’avait baissé les bras et pourtant, épouser un sang-pur n’avait pas été facile pour une demi-vélane. C’était pour ça que mes parents s’étaient installés dans cette maison à l’écart de Cardiff. Avec son immense jardin et son lac, ils avaient trouvé leur petit coin de paradis et nous ne manquions de rien. Sauf peut-être d’argent. Toutes leurs économies étaient passées dans l’achat de la maison et leurs maigres salaires ne leur permettaient aucun achat imprévu. Mais aucun problème d’argent ne nous avait jamais empêchés d’être heureux. « Allez viens, on va aller faire ma valise, tous les trois. » Attrapant le couffin, elle me tendit sa main libre. Sans réfléchir, je libérai le boursouflet afin de m’emparer de ses doigts, bien décidé à ne pas la quitter d’une semelle jusqu’à son départ. Peut-être que si je déposais mon jouet porte-bonheur dans sa valise, elle reviendrait plus vite.


15 septembre 2002.

Son regard était rouge, cerné par la douleur. Je n'avais jamais vu mon père aussi malheureux. « Sorah... je... » Les sourcils légèrement froncés, je le dévisageais, de plus en plus inquiet. « Viens t'asseoir sur mes genoux mon grand. Je dois te parler... » Ses mots n'auguraient rien de bon, mais je ne voulais pas le décevoir. Le regard que me portait mon père avait toujours eu beaucoup d'importance pour moi. Je voulais le rendre fier. Parce que j'avais entendu sa famille lui reprocher d'avoir renoncé à un mariage parfait, qui lui aurait donné des héritiers au sang-pur. A six ans, ça ne signifiait rien pour moi. Ça voulait seulement dire qu'il aurait pu avoir un autre fils, meilleur que moi, et je ne voulais pas qu'il regrette un jour de m'avoir choisi à sa place.
Sans la moindre hésitation, je grimpai sur ses genoux, avant de reporter mon attention sur ses yeux dévastés. « Un homme est venu ce matin... il avait des nouvelles de ta maman... elle aurait déjà dû être rentré... » Suspendu à ses lèvres, je hochai la tête. Depuis plus de deux mois, elle ne s'absentait jamais plus d'une semaine à la fois. Mais cette fois, cela faisait déjà dix jours que nous attendions son retour, alors que nous n'avions reçu aucun message de sa part, expliquant son retard. Et ça ne lui ressemblait pas. « Sorah... ta maman... » Sa voix s'étrangla, malgré lui, et une larme roula sur sa joue. « elle ne reviendra plus jamais... tu comprends, mon grand ? » Avant ce jour, j'ignorais que des mots pouvaient faire aussi mal. Qu'ils pouvaient tout détruire en quelques secondes. Pourtant, mon monde venait soudain de s'écrouler, emportant tous mes plus beaux souvenirs avec lui et je refusais d'y croire. C'était impossible... Incapable de reprendre mon souffle, je sentis mon coeur se serrer sous la brutalité de l'émotion. « NON, c'est faux... elle va revenir... tu mens ! » Sous le choc, je me bouchai les oreilles. Je ne voulais plus l'entendre, ce n'était qu'un menteur. Malgré tout, des larmes se mirent à couler le long de mes joues. Désespéré, je descendis de ses genoux, avant de courir en direction du jardin. Rien ne pouvait m'arrêter, j'avais besoin de fuir la réalité, d'oublier les mots qu'il avait prononcés, parce qu'ils étaient trop durs pour moi. Terrassé par la douleur, je fronçai droit vers le lac, mais avant que je ne puisse l'atteindre, je trébuchai, m’écroulant lourdement sur le sol, avant de sombrer lentement dans un profond sommeil. Mon orpheose était sensible au trop plein émotionnel. Mais pour une fois, je n’étais pas mécontent de la laisser me voler toutes ces minutes de vie. Je ne voulais pas de ces instants de souffrance où je devrais prendre conscience de ce que j’avais perdu. Je les lui donnais, sans aucun remord, afin qu'elle les emporte dans le néant. Pourvu que je ne me réveille pas avant la fin de ce cauchemar.


30 avril 2010.

« Celui-là ! Attrape ce poisson-là ! » Assis sur le bord du lac, Alys me désignait un poisson aux lueurs argentées. Perché sur mon balai, je tentais de suivre sa course au-dessus de l’eau. Armé d’un harpon, j’attendais le moment propice avant de pouvoir intervenir et le tuer du premier coup. « Maintenant ! » La voix de mon père vint briser ma concentration, alors que je ne l'avais même pas vu nous rejoindre. Sans hésiter, je lançai le harpon, perforant ma proie de part en part. « Je l'ai eu ! » Fier de moi, je m'élançai vers le ciel, virevoltant sur mon balai comme si j'avais passé ma vie dans les airs - et ce n'était pas vraiment loin de la vérité, puisque je volais presque tous jours depuis que mon père m'avait donné mes premiers cours. Derrière ce loisir familial se cachait un moyen facile de remplir notre assiette les jours où l'argent venait à manquer. Pourtant nous ne pouvions pas nous nourrir exclusivement de poisson au risque de vider entièrement le lac de sa faune marine. « Vous avez attrapé assez de poissons pour aujourd'hui, venez les mettre au frais, je les cuisinerai ce soir. » Revenant frôler la surface de l'eau, je récupérai mon harpon, ainsi que le poisson qui y était accroché. « Attrape ! » Avant même qu'il n'ait le temps de relever la tête, j'envoyai le harpon se planter à un mètre d'Alys, afin qu'il récupère le butin pour le nettoyer comme il l'avait fait avec les autres. « T'es trop fort ! » Attendri, je souris, avant de me poser à ses côtés. « Bientôt, je t'apprendrai à faire la même chose, si tu veux. » L'immense sourire qui répondit à ma proposition ne me laissait aucun doute sur sa réponse. « Oh Ouiiii ! » Amusé, je lui ébouriffai les cheveux avant de l'embrasser sur le front. « Viens, tu vas m'aider à réviser mes sortilèges. »

☆☆☆

« Wingaaaardiuuuum Leviosaaaa… » Les sourcils froncés, j’agitais désespérément un morceau de bois censé représenter ma baguette magique. En effet, en dehors de l’école, je n’avais pas encore le droit de pouvoir me servir de ma magie ; alors pour profiter des talents de sang-pur de mon père, j’utilisais une réplique de ma baguette, que j'avais sculpté moi-même. Le sortilège n’avait donc aucun effet, mais au moins, il pouvait corriger ma prononciation et le mouvement de mon poignet. Et autant dire que ma position de sang-mêlé ne m’avait pas permis d'intégrer la leçon avec précision et le regard de mon père suffisait à me faire comprendre mes erreurs. « Non, Sorah… Tu ne fais pas le mouvement correctement, je vais te montrer. » A mes côtés, il guida mon bras afin de me montrer la gestuelle parfaite qui permettait de réussir ce sortilège de première année. Bien décidé à faire des progrès, je ne ménageais pas mes efforts, répétant chaque geste sans relâche, sous le regard admiratif de mon petit frère. « Maintenant répète après moi… Wiiingaardium Levioooosa ! » Je m’exécutai en m’appliquant sur le mouvement de mon poignet. « Wiiingaardium Levioooosa ! » Cette fois, le sourire de mon père reflétait la fierté que j’aurais toujours voulu lui inspirer. « Très bien ! Demain, on en travaillera un autre. » Si seulement je pouvais avoir droit à des cours aussi détaillés lorsque j’étais à Poudlard. Mais en tant que sang-mêlé et hybride, je me retrouvais toujours au dernier rang et je ne pouvais ni apercevoir, ni entendre convenablement le professeur. Et même après plusieurs mois, je ne parvenais toujours pas à me faire à cette injustice… Malgré moi, je ne pouvais pas me résoudre à voir mon rêve de devenir fabriquant de baguettes magiques s’éloigner peu à peu de moi. « Plus tard, je veux être aussi fort que toi ! » Un sourire triste se dessina sur mes lèvres, alors que je glissai mon bras autour des épaules d’Alys, le serrant contre moi. Tout comme moi à son âge, il n’avait pas encore conscience que nous serions toujours considérés comme des sorciers inférieurs quels que soient nos résultats scolaires. Et je ne voulais pas être celui qui briserait ses rêves... Il le découvrirait bien assez tôt. « Tu seras même encore plus fort, tu verras. »


6 janvier 2012.

« Dégage, sale hybride ! » Brutalement plaqué contre le mur du couloir, j'étouffais un gémissement de douleur. Puis, soutenant le regard assassin de ce petit noble sans envergure, j'esquissai un sourire narquois. « Je n'irai nulle part. J'assisterai à ce cours même si tu trembles à l'idée que je puisse surpasser ta médiocre performance. » Des rires s'élevèrent dans son dos, alors que chacun se remémorait l'explosion de son chaudron lors du dernier cours de potion. Le mien en revanche avait enfin réussi à obtenir la bonne composition et c'était la première que j'y parvenais. « Ne te donne pas plus d'importance que tu n'en as, hybride. Tu ne vaux pas mieux que les esclaves et aucun coup de chance ne pourra changer ce que tu es. » Sa colère m'amusait, parce qu'elle me prouvait que j'avais visé juste. Il ne supportait pas l'idée d'être ridiculisé par un sang-mêlé, cela ébranlait leur soi-disant ordre naturel des choses. « Tu n'es rien. Juste le fruit d'un homme et d'un animal... Tu finiras par écarter les cuisses, comme ta mère... » Son rire gras, le rictus de ses lèvres… Tout ça n’était rien comparé à l'horreur de ses mots. Je voulais lui faire ravaler ses paroles et qu'il s'étouffe avec... Alors, fou de rage, je serrai les poings avant de le frapper violemment au visage. La satisfaction de sentir sa mâchoire craquer sous mes doigts surpassait largement la crainte des représailles. Peu importe la douleur, tant que je ne laissais pas cette ordure insulter ma mère sans réagir... Et la sentence ne tarda pas à tomber. A peine m’étais-je redressé que ses acolytes m’empoignaient déjà fermement afin que ce lâche puisse me frapper à plusieurs reprises avant d’utiliser sa baguette. Pourtant, je refusais de lui apporter la moindre satisfaction en exprimant ma douleur, alors je serrai les dents, me mordant la langue jusqu’au sang. Tout plutôt que de lui montrer le moindre signe de faiblesse. J’étais trop fier pour ça. Mais intérieurement la douleur devenait vite insupportable.

☆☆☆

« Hey Sorah ! Réveille-toi, c'est pas le moment... » Gémissant, j'émergeai lentement du sommeil. Encore une fois, je m'étais endormi au mauvais endroit, au mauvais moment. « Mhhh… vous avez réussi à ouvrir.. ? » Encore engourdi par le sommeil, je me frottai les yeux, avant de me redresser doucement. Nous étions toujours dans le couloir menant aux cuisines, mais j’étais incapable de deviner combien de temps s’était écoulé depuis notre arrivée. Avant même d’avoir pu participer à l’exécution de notre plan, je m’étais écroulé contre le mur. Heureusement, mes camarades commençaient à être habitués à mon orphéose, au point – j’en suis certain – de la sous-estimer plus que nécessaire. « Oui, je suis resté ici pour monter la garde et essayer de te réveiller. » Il me sourit, à la fois inquiet et amusé par la clandestinité de notre virée nocturne. En effet, en tant que sang-mêlés, aucun d’entre nous n’avait le droit de se rendre aux cuisines la nuit. Pourtant, en attendant que la rébellion ne nous permette réellement de pouvoir changer les choses, nous avions décidé de prendre le risque d’enfreindre les règles, afin d’accéder à un privilège qui nous était injustement refusé. « Tu te sens mieux ? » Soucieux, il dégagea les mèches de cheveux qui retombaient sur mon front avant de plonger son regard sérieux dans le mien. « Oui, ne t’en fais pas, je ne fais que m’endormir sans prévenir. » Gêné d’imposer ma maladie partout où j’allais, m’écroulant dans les moments les plus délicats, je cherchai à éviter son regard. Même si nous étions amis depuis plusieurs années, j’avais encore du mal à assumer les déboires causés par ma pathologie. « Bougez-vous tous les deux au lieu de vous regarder dans le blanc des yeux. » Le reste de la bande était en train de remonter des cuisines au pas de courses, nous laissant une partie de leur butin afin que nous puissions les aider à tout porter. Sans réfléchir, j’entrepris rapidement de remplir mon sac avec un maximum de produits, avant de me relever, prêt à m’enfuir.

« Viens, on a qu’à prendre les escaliers de gauche et monter prudemment jusqu’au septième étage. » Retourner chez les gryffondors n’allait pas être chose facile, mais nous n’avions pas pris tous ces risques pour abandonner maintenant. Jamais. Alors que j’approuvais sa proposition d’un signe de la tête, il s’empara de ma main afin de m’entrainer dans les escaliers. Prudents, nous marchions sans faire de bruit, à l’affût du moindre signe qui nous aurait mis en garde contre l’arrivée d’un professeur. Et jusqu’au sixième étage nous avions eu la chance de ne croiser aucun d’entre eux, protégeant ainsi le secret de notre excursion. Du moins jusqu’à ce que le pas régulier d’un professeur ne se fasse de nouveau entendre. Pris au piège, j’entraînai mon camarade jusqu’au petit recoin qui attira mon attention, derrière une statue, en espérant que cela suffirait à nous dissimuler. Immobiles, nous retenions notre souffle, à quelques centimètres seulement l'un de l'autre. Jamais je n'avais observé son visage de si près, c'était troublant... ses yeux plongés dans les miens, je n'osais plus bouger alors que son souffle venait chatouiller mes lèvres. Le cœur battant, je sentis son visage se rapprocher du mien alors qu'il venait timidement cueillir mes lèvres. Emporté par cette sensation grisante, je répondis avec plus d'assurance, glissant ma main derrière sa nuque, tandis que ma langue venait caresser la sienne. Derrière sa réserve, je pouvais sentir cette passion trop longtemps refoulée et elle m’enivrait complètement. Avant que je n'aie pu esquisser le moindre mouvement, il enserra fermement ma taille, m'attirant contre son corps chaud. La peur était partie, et j'en oubliais presque le danger qui nous entourait. Pourtant, lorsque ses lèvres libèrent les miennes, le bruit de pas semblait s'éloigner progressivement de l'endroit où nous nous étions réfugiés. Aucun de nous ne s'en souciait pour autant et les joues rouges, le souffle court, son regard accrochait à nouveau le mien. A présent, une lueur de plaisir l'habitait et je me surprenais à vouloir aller plus loin... Pris de vertiges, je ne m'étais jamais senti aussi bien. Le cœur en vrac, je restais encore blotti contre lui, le temps de reprendre mes esprits. « La voie est libre... » Sa main se glissa à nouveau dans la mienne. Ce soir, je ne me sentirais pas seul, parce qu'il serait là, plus proche qu'il ne l'avait jamais été.


31 juillet 2014.

Je détestais cet endroit et tout ce qu’il pouvait représenter. Mais plus que tout, je le détestais Lui de me faire subir cette humiliation. Mon propre père. Jamais je ne l’aurais cru capable de me trahir de cette façon. Et pourtant, c’était bien sa signature sur le contrat. Dans sa lettre, il se confondait en excuses que j’avais refusé de lire jusqu’au bout. Tout ce que je savais, c’était que je devais me plier à leur accord, pour Alys… Cet argent devait servir à le nourrir convenablement ; ce qui arrivait très rarement ces derniers temps, à cause des dettes que mon père avait accumulées au fil des années et à présent, il n’avait plus rien pour remplir leurs assiettes. Mais surtout, si je rompais le contrat qu’ils avaient conclu sans mon accord, ils n’hésiteraient pas à m’échanger contre mon petit frère… Et je ne les laisserais jamais toucher à un seul de ses cheveux. Cette maison de passe serait mon enfer personnel et jamais Alys ne devait y mettre les pieds. Sous aucun prétexte. Et pour que ça n’arrive pas, j’étais prêt à tout. Pourtant, je ne parvenais pas à me faire à cette nouvelle vie. Les murs de cette chambre sulfureuse me rendaient malade. A quel point allais-je devoir m’oublier pour survivre à ce quotidien ? Je me sentais déjà tellement sale… Alors que mon entraînement ne faisait que commencer. Dès la rentrée, j’aurais de véritables clients, prêts à payer pour que je les laisse prendre du plaisir à travers mon corps. Et à cette idée, je sentais mon cœur se serrer. Mon rêve me semblait tellement loin à présent… Jamais je n’aurais ma propre boutique de baguettes magiques. Je ne serais qu’un prostitué, vendant son corps, souillant son âme, jusqu’à ce que mon âge ne me rende indésirable. Ce jour-là, je n’aurais plus de ressources. Ma vie était toute tracée et j’enviais ceux qui ignoraient encore tout de leur futur.

Soudain, la porte s’ouvrit et il passa le seuil, la tête haute, comme à son habitude. Une bouffée de haine m’envahit alors qu’il posait son sale regard sur moi. Tout était de sa faute. Overland de Lioncourt avait fait un caprice et ses parents avaient accepté de lui payer le demi-vélane qu’il voulait pour son bordel. Mon père s’était laissé corrompre par la somme indécente qu’ils lui proposaient pour lancer ma carrière – une façon élégante de dire que j’étais voué à devenir un esclave de luxe – et il avait accepté de me vendre, ni plus, ni moins. Pour lui, cet argent valait tous les sacrifices et c’était à ça que se réduisait le prix de ma vie. J’étais écœuré… « J’espère que tu es de meilleure humeur aujourd’hui… Sinon, ça ne se passera pas bien… » Un rictus se dessina au coin de mes lèvres. Au fond, il aimait ça, je le savais. Il prenait un plaisir malsain à m’écraser sous sa coupe, à tenter de broyer mes dernières résistances, afin que je devienne malléable, comme les autres. Pourtant, mon acharnement commençait à l’énerver, et jour après jour, il perdait progressivement son sang-froid. Sans doute avait-il pensé que ses débuts dans le métier seraient plus aisés, mais je ne comptais pas lui faciliter la tâche. Il allait regretter de m’avoir choisi… « Déshabille-toi… » C’était de cette façon que démarraient les hostilités. Immobile, je le défiai du regard, sans esquisser le moindre mouvement pour lui obéir. Ce qui eut le don de modifier instantanément son humeur. Excédé, il franchit les quelques mètres qui nous séparaient afin de me gifler vivement. La douleur me brûlait la joue, pourtant, je ne bougeai pas. Je voulais qu’il en bave et qu’il n’ait pas la satisfaction de me posséder aussi facilement.

« Laisse-moi tranquille… Je ne serais jamais ta chose… » Ses doigts se refermèrent sur ma mâchoire comme un étau. « Si, tu l’es… Tu m’appartiens… » Ses lèvres possessives s’emparèrent brutalement des miennes. Bien décidé à ne pas le laisser gagner, je ne répondis pas à son baiser. Du moins, dans un premier temps. Parce que, malgré moi, je me laissai emporter par la chaleur de ses lèvres contre les miennes. J’avais beau le haïr de tout mon être, je le désirais au moins tout autant. C’était plus fort que moi… Je détestais sa violence, ses manières impérieuses et sa façon de me traiter comme un objet, un trophée qui rapporterait beaucoup d’argent à sa famille. Mais plus je passais de temps avec lui et plus je peinais à refouler ce désir incontrôlable que j’avais éprouvé pour lui dès notre première rencontre. Aussi impulsif, égoïste et brutal qu’il était, il n’en restait pas moins attirant. Et je ne parlais pas que de son physique avantageux et de son regard bleu opalescent. Mais bel et bien du charme et de la prestance qu’il dégageait et qui le rendait tout aussi irritant que séduisant. Etait-il réellement possible de ressentir ce genre d’émotions contradictoires pour celui qui était devenu – le temps d’un été – mon bourreau et mon geôlier ? Alors que je répondais à son baiser avec la même rage, je tentais d’écarter tous ces doutes de mon esprit. Je ne voulais pas découvrir que j’étais en train de lâcher prise, lentement. Pourrais-je à nouveau me regarder dans le miroir si c’était réellement le cas ? Ou étais-je seulement en train de dériver progressivement sous l’emprise d’un syndrome de Stockholm qui allait refermer sur mon âme le piège des de Lioncourt, leur donnant la satisfaction d’avoir encore réussi à capturer un hybride. Cette simple idée suffisait à me dégoûter… « Maintenant fini de jouer, tu vas devoir te mettre au travail… Tu ne pourras pas y échapper… » Délaissant mes lèvres, il entreprit de se débarrasser de mes vêtements. Ses gestes trahissaient son agacement et je savais exactement ce qui m’attendait. A trop le provoquer, je le poussais toujours un peu plus dans ses retranchements, jusqu’à en payer de lourdes conséquences, et malgré la douleur, je ne pouvais me résoudre à lui offrir mon corps. Parce que c’était ma seule arme pour m’opposer à lui. Et même s’il avait le dessus, je savais que ça le rendait fou. Il aurait aimé pouvoir me dompter, me posséder, me contrôler… Mais à la place, il se heurtait à un mur. Incapable d’obtenir la moindre attention de ma part, il était contraint de me voler chaque contact. C’était le seul pouvoir que je possédais encore et je m’y accrochais, de toutes mes forces…
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SORAH ❧ Carry me away from here

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