Les choses avaient pris une tournure inattendu et Rozen n'aimait définitivement pas le chemin que toute cette histoire prenait. Les Rebelles n'avaient rien à voir avec ce meurtre horrible et une réunion d'urgence entre les individus de ce groupe présents à Poudlard avait donc été mise en place par son meilleur ami Léone. Il était important qu'ils trouvent un moyen de riposter et d'aller contre cette image négative d'eux que le pouvoir en place tentait de véhiculer. Se débarrasser d'Endymion avait été une chose plus ardue encore aujourd'hui que d'habitude – comme si le prince sentait que son esclave lui cachait quelque chose. Il la collait presque partout, lui interdisait de quitter son appartement et la suivait en permanence du regard, comme si quelqu'un ou quelque chose allait jaillir de nulle part pour lui ravir son esclave personnelle. Mais s'il pensait qu'il s'agissait d'un autre homme ou du meurtrier de la pauvre sang-pur, la seule véritable chose qui se mettait véritablement et définitivement entre eux deux c'était les convictions révolutionnaires de l'anglaise. Réussissant à constiper une nouvelle fois le prince en échangeant ses petits gâteaux du soir par quelques uns préparés par ses bons (ou pas) soins, c'est avec le pas léger qu'elle se rendit en direction du lieu de rendez vous, s'assurant que personne ne la suivait. Ils avaient convenu de ne pas s'y rendre par petit groupe ou même juste par deux pour éviter d'attirer l'intention sur eux. Ils se devaient de rester discrets – une chose pour laquelle la princesse n'était définitivement pas douée mais la cause étant importante, elle fit de son mieux pour ne pas réveiller tout le château. Quand finalement, elle se glissa derrière le tableau avec plus ou moins d'élégance, elle grogna en voyant que déjà pas mal de monde était présent et que la discussion avait déjà commencé. Se faufilant entre les adolescents déjà présents, elle arriva jusqu'à Léone qu'elle enlaça par derrière, posant son menton sur son épaule alors que ses yeux se posaient sur les documents étalés sur la table de travail. Ça lui donnait presque envie de bailler. « Avant toute chose, ça ne serait pas plus intelligent de commencer à chercher qui a tué cette jeune fille pour non seulement éviter que ça arrive encore mais également prouver qu'il n'a rien à voir avec nous ? » Elle grommela alors que déjà, elle repoussait légèrement les documents d'une main boudeuse en laissant ses yeux pales glisser sur les personnes présentes dans la sienne. Rozen n'était pas spécialement intelligente, mais par moment, il lui arrivait d'avoir des petits éclairs de génie qui rendaient plus supportable sa grande bêtise. Toujours accrochée à Léone tel un koala accroché à un arbre, elle soupira en reprenant de nouveau la parole « En plus, il faut probablement s'attendre à des représailles ou à une traque, Pépé Smaug va s'en servir pour justifier de nouvelles recherches dans ses rangs pour trouver les traîtres à la couronne. » Son manque flagrant de respect pour le roi était évident mais elle s'en fichait bien. Et puis, ce n'était pas comme si qui que ce soit ici allait s'en sortir offusqué. Ils étaient après tout tous décidés à le faire descendre de son trône.

Léone sentait la flamme de la rébellion en danger et pour cause : accusés d’un meurtre qu’ils n’avaient pas commis, il avait été offusqué par cette chasse qui s’était mise en place, chacun étant persuadé que les rebelles avaient commis ce forfait abominable. Connaissant la plupart, Léone ne pouvait y croire : ses amis, ses proches. Jamais ils n’auraient été capable d’une chose pareille. Impossible. Et de sang-froid qui plus est ! Il ne pouvait y croire. La rébellion n’avait rien à voir dans cette affaire mais vraisemblablement ils dérangeaient de plus en plus dans la société sorcière et une personne souhaitait plus que tout les voir réduits à néant. Etrangement, il n’avait que peu de doutes quand à l’identité de ladite personne : le roi lui-même bien sûr. A ses yeux un monstre, Léone était persuadé qu’il ne voulait qu’une chose : tuer ceux et celles qui se mettaient en travers de sa route. Sa cruauté avait été prouvée plus d’une fois. Aussi Léone avait-il demandé une réunion dans le but d’y voir plus clair dans cette affaire. Non seulement de son côté mais également pour mettre les choses à plat dans la résistance. Après tout on n’était jamais sûrs de rien. Il avait mis au courant tous ceux qu’il connaissait, leur soufflant l’endroit à l’oreille, comme à l’accoutumée. La plupart avait acquiescé brièvement avant de continuer leur chemin comme si de rien n’était, comme si le Poufsouffle ne leur avait jamais adressé la parole, et c’était comme ça qu’il fallait se comporter. Par mesure de sécurité, ils étaient tous arrivé un par un, espacés chacun de plusieurs minutes. La dernières des choses à faire était de mettre la puce à l’oreille d’un quelconque espion des royalistes qui irait derechef rapporter ce mouvement inhabituel. Et c’en serait fini d’eux. Nerveux au possible, Léone était arrivé le premier et avait tourné en rond, et encore tourné en rond en attendant que tout le monde arrive. Véritablement sur le qui-vive, il avait la trouille au ventre : et si un accident se passait ? Et si ça foirait ? Mais, les uns après les autres ils étaient arrivés et avaient prit place. Les uns après les autres … Sauf Rozen. Légèrement anxieux, il ne pouvait l’attendre davantage et c’est donc ainsi qu’il décida de s’asseoir, une pile de documents devant lui qu’il entreprit vaguement de trier. Des informations, toujours des informations dont il ne savait quoi faire. Autour de lui, les chuchotements se faisaient de plus en plus pressant, chacun allant de sa petite remarque quant à l’agression qui avait eu lieu. Dans un coin, Léone repéra Lukéria à qui il adressa un coup d’œil complice avant de se racler la gorge :
« Tergiverser sur le pourquoi du comment n’avancera rien. Une personne est décédé et c’est tout bonnement horrible… »
Et les murmures de reprendre de plus belle. Léone n’avait jamais vraiment aimé ces réunions où la plupart s’ennuyaient mais là, le sujet était grave. Et pour cause : il en allait de leur organisation, de leur but commun. Tapant du poing sur la table, c’est ce moment-là que choisit justement Rozen pour passer le tableau, s’avancer vers lui et l’enlacer, mettant exactement les mots sur ce qu’il pensait. Attrapant les bras qui l’enserraient, il la serra contre lui en se contentant d’ajouter :
« Autant vous dire qu’être sur vos gardes est de mise. Il a été demandé aujourd’hui d’être prudent pour venir et ce n’est pas pour rien. »
Il jeta un coup d’œil amusé à Rozen et ajouta :
« Pépé Smaug ne pourra rien contre nous s’il ne sait rien de nous ! »
Puis, plus discrètement et à l’attention d’elle seule il ajouta :
« L’autre morpion t’a encore collé ou quoi ? Je me demandais si tu allais pouvoir venir… »

Se réunir pour les Rebelles était énormément risqué en ce temps de crise. Tout le monde pensait que le meurtre était leur œuvre, et Jaime avait l’impression que son statut de rebelle était écrit sur son front. Pourtant, il n’avait rien changé de son comportement et il était relativement impossible de découvrir son appartenance à la cause des révolutionnaires. Plus que jamais, il entretenait la rumeur comme quoi il traversait une forte crise d’adolescence et avait donc, un comportement divergent de ce que qu’on pourrait attendre d’un De Lioncourt. La vérité était tout autre bien entendu, mais le monde entier n’avait pour le moment, pas besoin de le savoir. L’injustice qui flottait dans tous les esprits comme la vérité mettait littéralement Jaime hors de lui, et il était bien content de pouvoir discuter de tout cela avec les autres. Certes il aurait préféré utiliser ce temps pour tenter de parler à nouveau avec Morrigan, mais il ne pouvait décemment pas rater une réunion. Sa dernière petite enquête lui avait couté une blessure plus que sanglante, et il n’avait pas envie de se retrouver blesser à nouveau. Même s’il devait l’avouer, il appréciait particulièrement de se faire soigner par sa chère Morrigan. Il ne restait plus qu’une légère marque au niveau de ses côtes, comme quoi la Ravenclaw avait bien fait son travail de guérisseuse improvisée. Comme tout le monde, Jaime s’était rendu seul derrière le tableau de Theoden Barjot. Il savait que ses meilleurs amis étaient présents, mais il ignorait quand ils allaient arriver. Arrivé parmi les premiers, il eut le loisir de saluer Léone, qui semblait être en avance tout comme lui. Jetant un coup d’œil aux plans sur la table, Jaime rejoignit cependant Lukeria qu’il avait aperçu un peu plus loin. Il était tellement habitué à côtoyer les jumelles Ravenclaw que la voir ne le faisait pas souffrir comme on pouvait le penser. Elle avait beau ressembler physiquement à sa sœur, elles étaient tellement radicalement opposées que dans l’esprit de Jaime, il ne faisait aucune association des deux. « Salut. » Il déposa un bref baiser sur sa joue, se fichant bien des convenances comme à son habitude – et puis de toute manière, c’était une réunion de Rebelles. Quelques minutes plus tard, une tête blonde fit son apparition et s’accrocha à Léone, ce qui fit sourire Jaime. Rozen était quand même un sacré phénomène. « Ce serait quand même bien de savoir qui a tué la fille, car manifestement, cette personne veut nous mettre toutes les responsabilités sur le dos. » Oui, Jaime tenait vraiment à savoir qui était le meurtrier. Son sens de la justice était insatiable. « Il faut qu’on soit tous vigilants, chaque personne ne faisant pas partit des Rebelles est un potentiel ennemi. »

Pas ce soir. Je ne devais pas être en retard ce soir. A cause de la réunion prévue par les rebelles, suite aux accusations qui planaient sur nous depuis la mort d’Elie McAdams. La mort d’une jeune héritière de sang-pur, c’était forcément suspect pour tous ces royalistes. Et bien évidemment, c’était sur nous que ça retombait… J’étais même persuadé que cette pauvre fille avait été tuée dans le but de nous accuser et de nous porter préjudice. Pour eux, il était important que l’on paraisse nuisibles. Provoquer une peur viscérale des rebelles pouvait leur assurer la victoire le moment venu… C’était pour cette raison qu’il était important pour nous de trouver un moyen de rétablir la vérité. Mais il était évident que ce serait bien plus facile à dire qu’à faire, et j’espérais que cette réunion allait nous permettre de trouver un plan solide qui nous sortirait de ce piège. Cependant, pour connaître les idées de mes camarades, il me faudrait d’abord arriver à temps pour assister au débat. Et malheureusement pour moi, j’étais déjà en retard… Tout ça c’était la faute d’Overland. A cause de cet être arrogant et prétentieux, j’étais contraint de travailler quelle que soit l’heure, alors bien entendu, quand un client s’était proposé à la dernière minute, j’avais été dans l’obligation d’accepter. Heureusement, je savais comment accélérer les choses et l’épuiser assez rapidement pour ne rater que le début de la réunion. Mais même en usant de cette stratégie, j’étais réellement en retard au moment où je me rhabillais sans me hâter – pour ne pas interpeller mon client. Dans les couloirs, je marchais d’un pas rapide, mais nonchalant, afin de paraître le plus naturel possible et n’éveiller aucun soupçon. Ce qui s’avéra des plus compliqué, puisque je n’avais qu’une envie : courir jusqu’au passage secret et ne plus perdre une miette du discours.

Lorsque je me glissai enfin derrière le tableau de Theoden Barjot, mon cœur palpitait sauvagement contre mes tempes. J’avais l’impression d’avoir couru tant la peur d’être démasqué ou de ne pas pouvoir assister à la réunion m’avait tenu sous une pression constante. Mais tout était enfin fini. Entouré des miens, je me sentais en sécurité, plus fort que jamais. Immédiatement, je remarquai la présence de Rozen, accrochée à Léone, et un sourire se dessina sur mes lèvres. Elle était à nouveau parvenue à se défaire de son prince pour se joindre à nous. Je l’admirais, ce petit bout de femme. Car si ma position n’était pas enviable, la sienne était bien pire encore et pourtant, je ne connaissais personne de plus fort qu’elle. Écoutant ce que tout le monde avait à dire, je me faufilai parmi la foule, me rapprochant de Jamie. Plus qu’un ami, le jeune homme était comme un frère, un mentor pour moi et si j’avais pu rejoindre les rebelles, c’était bien grâce à lui. Il était mon seul allié chez les de Lioncourt et sans lui, j’aurais sûrement perdu la tête dès les premières semaines. « Désolé, je suis en retard, j’ai été retenu par un client. » Gêné, je lui adressai une moue dépitée. Puis avant de me lancer, je jetai un rapide coup d’œil autour de moi, afin de m’assurer que personne d’autre ne voulait parler. Après tout j’étais arrivé bien après eux. « Excusez-moi… La question a peut-être déjà été posée mais… Comment a-t-elle été tuée ? » Ma question pouvait paraître particulièrement morbide, mais après tout si nous voulions vraiment enquêter, il allait nous falloir tous les indices possibles. « Je veux dire… Si on veut découvrir qui l’a tué, il va nous falloir des preuves, des indices… Tout ce que j’ai entendu dire pour le moment, c’est qu’elle a été retrouvée dans les toilettes des filles et qu’elle baignait dans son sang… Est-ce que ça veut dire que c’est une blessure physique qui l’a tué, ou est-ce que le meurtrier a voulu cacher ce qui l’a vraiment tué avec une grosse quantité de sang ? Parce que s’il a cherché à maquiller la scène pour que nous soyons tous accusé de sa mort, il y a forcément un détail qui va le trahir. » Quand j’étais lancé, j’avais du mal à m’arrêter, mon cerveau était en ébullition face à ce mystère. Certains pourraient sans doute y voir une curiosité malsaine ou une passion pour les énigmes et la résolution des meurtres. Mais il n’en était rien. J’avais tout simplement rêvé depuis l’âge de six ans de faire un jour partie des rebelles – comme ma mère avant moi – et à présent, je voulais faire de mon mieux pour apporter mon aide. Mais j’étais forcément limité par mon rang social qui ne me permettait pas d’avoir accès aux informations vraiment importantes. « Je ne pourrais pas être d’une grande aide pour répondre à ces questions, mais certains d’entre nous ont des relations hauts placées qui pourraient leur livrer des informations. Bien sûr, il ne faudrait pas que ça paraisse suspect. Mais aujourd’hui, tout le monde dans le château ne parle plus que de ça. Nous ne sommes pas les seuls à vouloir connaître l’identité de l’assassin. Même si pour le moment, ils sont tous persuadé qu’il s’agit de l’un d’entre nous… » Et peut-être que si je laissais la parole aux autres, ils pourraient proposer de vraies idées. Oui, ce serait pas mal en effet. Les joues rougies par la gêne, je regardai furtivement  mes pieds.

Ce n’était qu’une blague. Une blague réalisée par des adolescents désireux de bousculer l’ordre établi. Et voila que ce canular avait réussi à tourner au cauchemar. Une mort. Une mort de plus au nom d’une cause que tous les rebelles défendaient au prix de leurs vies. Gwayne en avait particulièrement conscience. S’il n’avait pas le courage effronté de Jaime, il croyait sincèrement à cette cause qu’ils chérissaient tous et connaissait le prix de leur liberté de pensée. Un prix bien trop élevé au gout du Blackfyre, malheureusement il n’était pas question de marchander sur celui-ci. Partant très tôt pour la réunion auquel il avait été convié. Le jeune serpentard se perdit une vingtaine de minutes dans les méandres du château, prenant des détours obscures afin d’éviter qu’on ne le suive. Au limite de la paranoïa, le brun avait l’impression que les prunelles méprisantes de son frère le suivaient et il n’y avait personne de pire qu’Aegon pour tomber sur une réunion des rebelles. Il entreprit ainsi de se perdre longuement dans les couloirs du château avant d’enfin traverser le tableau de Theoden Barjot. Arrivé dans les premiers malgré son petit exercice, le jeune homme s’installa tranquillement en attendant que les autres membres n’apparaissent les uns après les autres. Morose et perdu dans ses pensées, il songeait aux enjeux de ce qui allait être dit lors de cette réunion. Dans le fond, il n’était qu’une bande de gosse en train de jouer dans la cours des grands. Des joueurs d’échecs déplaçant leur pièce sur le plateau sans se rendre compte qu’il n’était que les pions d’un plateau encore plus grand. Les pions étaient déplacés sans hésitation, dans les deux camps ils tombaient les uns après les autres à cause du bras trop long de leur détesté roi. Celui qui avait eu l’idée de mettre l’assassinat de la pauvre Elie McAdams sur le dos de la révolution avait eu une idée brillante. Il s’agissait là du meilleur moyen que pour tous les yeux soit rivé sur cette cause et qu’à la découverte de n’importe quel membre une personne lambda se sente obligée d’en parler. Propageant la nouvelle et signant progressivement la mort des autres. Tous les yeux étaient posés sur eux et n’importe qui pouvait être l’instigateur de leur chute. Comme l’avait dit Jaime, tous les membres n’appartenant pas à la cause Rebelle étaient de potentiels ennemis. Volontaires ou non. Ecoutant consciencieusement ce que tout le monde avait à dire, Gwayne essayait d’y réfléchir le plus clairement possible. Néanmoins, il avait bien du mal à occulter l’horreur de ce que cette première attaque à l’égard des Rebelles pouvait bien prédire. Ca n’était que le début et Smaug n’avait, de toute évidence, jamais laissé personne s’immiscer assez longuement entre lui et son trône. « Les seules preuves que nous serions aptes à récolter sont orales. On ne pourra pas se défendre avec ça ou redorer notre blason. Personne ne croira des témoignages oraux, les gens veulent des preuves. » Jetant un regard transversale aux personnes présentes, le Blackfyre s’attarda légèrement sur son meilleur ami et sur Luke avant de poser son regard sur Leone. « Le garçon qui a retrouvé Elie est notre seule piste tangible, il est le seul a avoir véritablement été témoin de… la découverte du corps. » Se raclant la gorge, Gwayne était terriblement mal à l’aise de dire pareil chose. En d’autres circonstances il n’aurait pas été forcé à agir de manière aussi analytique. Au fond de lui, le brun n’avait pas envie de torturer un pauvre sorcier ayant surement fait face à la scène la plus cauchemardesque de sa vie entière. Néanmoins, la situation allait les pousser à bien des choses qu’aucun d’eux ne désiraient. Tôt ou tard ils allaient devoir s’en rendre compte. « Je pense sincèrement que nous devons retrouver l’assassin, pour nous, afin de nous offrir une nouvelle crédibilité en l’exposant. Mais surtout pour Elie McAdams qui s’est retrouvée au milieu de feux croisés. »