- Né dans une famille de royalistes purs et durs, il lui était tout simplement impossible de prendre une autre voie, dans quel cas il aurait été considéré comme le paria de la famille. Il a un frère aîné qu’il admire beaucoup et jalouse peut-être tout autant. Ce grand frère est le fils parfait : royaliste jusqu’au bout des ongles, engagé dans le système d’esclavage, c’est un redoutable sorcier qui n’a aucune pitié pour ses pairs. Ses parents l’adorent. Felix, lui, l’envie. Il envie sa certitude dans son allégeance. Felix est royaliste aussi, mais légèrement moins convaincu que le reste de sa famille. Il ne se rebellera pourtant jamais, parce qu’il pense que la rébellion n’est pas la réponse (et parce qu’il est un peu lâche, aussi.) La royauté est là pour une raison : établir l’ordre et la paix. Refaire la guerre détruirait cela, et Felix n’y tient vraiment pas.

- Felix aurait ce qu’il faut pour être aussi apprécié de ses parents que son frère. Excellent dans la plupart des matières – les seules importantes, de toute façon – il a un désintéressement total pour autrui. Il trouve les gens pathétiques, que ce soit dans leur façon d’agir, des sentiments qui les guident et les rêves qu’ils tentent d’accomplir. Les sentiments rendent faibles. C’est ce qu’il s’est répété toute sa vie, c’est ce que ses parents lui ont répété toute sa vie. L’amour rend faible et pathétique. Les émotions obscurcissent le jugement, et il ne faut jamais se laisser guider par elles, sous peine de sombrer.

- Pourtant, Felix possède le don de l’empathie. Un autre tour de l’univers, une autre grande blague venant de l’au-delà. Felix s’efforce de réprimer ce qu’il ressent, ces émotions qui lui viennent et qui lui en apprennent tellement sur les autres, mais ces émotions lui font peur, parce qu’ils le ramollissent. Parfois, cela ne fait qu’affermir son jugement comme quoi les humains sont des gens tout à fait pathétiques. Mais quelques fois, un sentiment plus pur que les autres arrive à le toucher et à le sortir de sa froideur habituelle. Cela, ou une douleur intense, profonde, qu’il ne peut pas ignorer. Il ne contrôle pas vraiment bien son don, en ce sens qu’il ressent les émotions des autres à des moments souvent inappropriés, et leurs émotions peuvent être soit extrêmement fortes ou alors si ténues qu’il n’arrive pas à les différencier. Il a plus d’empathie avec certaines personnes qu’avec d’autres, et c’est quelque chose de totalement aléatoire. Il ne peut pas décider sur qui cela tombe, la plupart du temps. Peut-être que cela viendra avec un peu de pratique.

- Personne ne connaît son secret, à part Aegon. Ses parents ne peuvent pas être au courant de son empathie grandissante – cela le rendrait faible, encore une fois inférieur à son divin frère. Il cache son empathie sous un masque froid, distant, taciturne. Il tente d’oublier ces sentiments sous des commentaires sarcastiques et des roulements d’yeux. Personne d’autre qu’Aegon ne peut être au courant, parce qu’il ne fait confiance à personne.